L'intention de tenir en Europe le Congrès tchétchène mondial a pour but de déstabiliser la situation au Caucase du Nord. Surtout que des personnes faisant objet d'un mandat d'arrêt international pourraient venir participer à la rencontre prévue en Pologne. C'est ce qu'a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Le ministre a prévenu les partenaires européens que de telles initiatives visaient la paix déjà fragile au Caucase et pouvaient entraîner des conséquences indésirables, et pas seulement pour la Russie. Moscou espère que les autorités polonaises prennent en compte qu'à ce Congrès pourraient prendre part des séparatistes tchétchènes odieux, dont Akhmed Zakaïev, accusé de terrorisme et se refugiant en Grande-Bretagne. L'ambassadeur de Russie à Varsovie Alexandre Alexeïev a informé la partie polonaise de ce que Moscou demanderait d'extrader cet homme s'il venait au Congrès.
En somme, personne ne porte pas atteinte au droit des Tchétchènes, résidant hors de Russie, d'organiser n'importe quelles rencontres et congrès ne contredisant pas le droit international. Mais la participation à eux de personnes accusées de graves crimes, jette une ombre à l'idée même de tels congrès.
La tenue du Congrès tchétchène en Pologne indique que des forces jouant la carte antirusse existent jusqu'à présent en Europe, est persuadé Adjar Kourtov, expert à l'Institut russe des études stratégiques.
Leurs tentatives visent à affaiblir l'Etat russe, en y incitant des conflits à caractère territorial, ethnique et séparatiste. Concernant la Pologne cette politique est vieille de plusieurs siècles. Mais à l'étape présente elle paraît bizarre. Les rapports entre la Pologne et la Russie après la tragédie près de Smolensk ont montré qu'il n'y avait pas de divergences de fond entre nos pays. Mais, sans doute, il y a des forces en Pologne qui cherchent à torpiller le processus de normalisation des rapports et qui ont choisi comme moyen la tenue de ce Congrès.
Aujourd'hui quand les relations entre la Russie et l'Europe évoluent de façon dynamique, y compris dans les questions de sécurité, personne n'a besoin de telles aggravations.