La Suisse a restitué plus de 52 millions de $ à la compagnie «Aeroflot- lignes aériennes russes », un montant confisqué par Berne sur décision du Tribunal fédéral helvétique dans le cadre d'une affaire impliquant le milliardaire Boris Berezovski. Ce n'est qu'une partie des sommes énormes, volées par l'entrepreneur fugitif à des sociétés russes. Le Parquet de Russie considère que cette décision à Berne constitue un précédent qui permettra de faire aboutir toutes les affaires pénales contre Berezovski.
En Russie Boris Berezovski est accusé en vigueur des articles sur les activités criminelles collectives, l'escroquerie, blanchiment de l'argent acquis d'une manière illicite. Selon les enquêteurs, l'entrepreneur a réussi en son temps à blanchir beaucoup d'argent. Par exemple, il s'est approprié 13 millions de $ à la banque « SBS-Agro ». Encore plus ont souffert de l'oligarque les compagnies « Aeroflot » et le constructeur automobile « AvtoVAZ ».
Quant à « Aeroflot » l'affaire s'est terminée par le verdict déjà en 2007. Alors le tribunal Savelovski de Moscou a reconnu Berezovski coupable de vol des sommes importantes et l'a condamné à 6 ans de réclusion par défaut, parce que l'oligarque avait pris fuite. Ces deux dernières années le Parquet de Russie coopérait avec des collègues suisses dans le but de faire restituer l'argent volé à la partie lésée, a rappelé à notre correspondant le représentant de la Chambre des avocats d'Europe en Russie Alexandre Trechtchev.
Le Parquet jouait un rôle important en matière de restitution de cette somme à « Aeroflot ». C'est une victoire évidente. Par la suite tout dépendra de l'aptitude du Parquet et de son Comité d'enquête de profiter de la situation et, en prenant appui sur les normes du droit international, de poursuivre M. Berezovski pour des crimes. La position de Berezovski n'est plus aussi certaine qu'avant. Il cherche à présenter les poursuites pénales comme politiques, en se donnant pour fugitif politique. Nous savons que c'est faux, mais il faut le prouver.
Boris Berezovski a trouvé asile politique en Grande-Bretagne. Depuis plusieurs années les autorités russes cherchent à obtenir de Londres l'extradition de l'oligarque fugitif. Or l'Angleterre refuse sous prétexte que l'entrepreneur bénéficie du statut de l'asile politique. Il est difficile de dire de quelle politique il s'agit. En revanche, dans les affaires pénales tout est formulé assez clairement.. Dans le cadre de l'une des affaires, celle concernant « AvtoVAZ », les instances judiciaires russes ont l'intention d'obtenir la restitution de deux milliards de $, volés par l'entrepreneur. En juin 2009, dans le cadre de cette affaire, il a été condamné par la justice russe à 13 ans de réclusion par défaut.
Et si la justice européenne séquestre l'argent sur les comptes bancaires de Berezovski en Suisse, elle reconnait qu'il avait été volé. Londres devrait en tirer une conclusion évidente : Berezovski est un criminel qu'il convient d'extrader. Puisque cacher des criminels fugitifs n'est pas bien...n'est pas dans la tradition de l'Europe.