L'un des thèmes abordés concernait le problème, peut-être, le plus douloureux pour les Moscovites - la destruction du visage historique de la capitale. En dix ans derniers plus de mille monuments et édifices historiques, présentant une grande valeur culturelle, ont disparu à Moscou. A leur place ont été construits des centres de commerce et de location de bureaux. De l'avis des journalistes, les appétits des fonctionnaires moscovites, très attentifs aux besoins des investisseurs riches, sont sans limites.
En dépit de ce que le trésor de la capitale obtient des recettes immenses pour la location des ressources foncières, Moscou manque jusqu'à présent 400 km d'autoroutes, d'autres problèmes touchant l'infrastructure ne sont pas résolus. La capitale étouffe dans les embouteillages. Le cas de la construction de l'échangeur sur l'avenue Leningradski, dont le coût dépassait de plusieurs fois le budget annuel d'une ville russe moyenne, a une nouvelle fois démontré la dilapidation propre à la mairie. Avec cela l'édification d'innombrables centres de commerce et de loisirs et d'immeubles à louer pour des bureaux à des endroits impropres pour cela - aux grands carrefours et dans le centre historique de la cité - est devenue depuis longtemps une carte de visite de la mairie.
Un trop long exercice des fonctions de maire par Iouri Loujkov constitue l'une des principales causes des problèmes systémiques de la ville, estime le député de la Douma d'Etat Sergueï Markov.
Il se trouve au pouvoir à Moscou depuis 19 ans - c'est toute une époque. Celle de Brejnev a duré moins. Ces temps-ci il y a eu beaucoup de conflits à Moscou. Il a eu la destruction des résidences secondaires « Datchnik » et « Retchnik ». Alors que celles, habitées par des gens très riches, n'ont pas été touchées. Il y a eu des conflits liés à la destruction des édifices historiques. De plus, le niveau de corruption à Moscou est très élevé. Pour cet indicateur la capitale est parmi les leaders. Les problèmes s'accumulent visiblement.
Les journalistes interrogent : pourquoi dans la période la plus difficile de la canicule, quand Moscou étouffait littéralement dans la fumée de feux de tourbière et de forêt, le maire se reposait, n'ayant pas oublié d'emmener ses abeilles dans un lieu plus sûr ? Le groupe immobilier Inteco, dont la propriétaire, l'épouse du maire Elena Batourina, est devenue la femme la plus riche de Russie, fournit depuis longtemps un autre sujet pour les médias. Suivant la version de la revue ‘Forbes », sa fortune est évaluée à plusieurs milliards de $. Il paraît que le nombre de telles questions va aller croissant. Et les Moscovites souhaitent obtenir des réponses.
