L'UE est la principale partenaire commerciale de la Russie. 50 % de tous les échanges commerciaux de la Russie rien que pour les six premiers mois de l'année tombent sur l'UE. Il est donc logique que les Etats de la Vieille Europe deviennent des alliés principaux de Moscou en matière de la difficile tâche de moderniser l'économie nationale. Le travail dans le cadre de l'initiative «Le Partenariat pour la modernisation » a été l'une des premières démarches dans ce sens. Il s'agit en fait d'un redémarrage des rapports entre Moscou et Bruxelles sur le plan économique, mais aussi politique. Le moment est venu de concrétiser cette initiative, est persuadé M. Lavrov. L'entrée de la Russie à l'OMC peut donner une impulsion supplémentaire à ce processus.
Le potentiel de notre essor intérieur est énorme. Le marché russe a intérêt de voir affluer des productions contemporaines, est prêt à valoriser de gros investissement dans différents secteurs de l'économie. Et vous savez sans aucun doute combien rentable peut être l'investissement dans notre pays. Le terrain pour la synergie est évident et découle de la logique même des priorités du développement de la Russie et de l'UE, a déclaré Sergueï Lavrov.
Et même si de telles idées sont saluées par les milieux d'affaires européens, on y attend d'autres résultats d'une telle rénovation des rapports avec l'UE. Voici ce qu'a dit à notre correspondant le directeur général de l'Association du business européen Frank Schauff.
Nous avons une vision précise de la nécessité et de la volonté de moderniser la Russie. Ces mois-ci il était clair que la Russie avance vers une modernisation pour abandonner la dépendance de l'économie de l'exportation des hydrocarbures. Nos sociétés, pour leur part, aidaient cette modernisation de l'économie russe. Et si cela est vraiment une coopération pour la modernisation, qui facilite l'accès des sociétés étrangères et leur réussite sur le marché russe, alors cela est bien sûr salué par les membres de notre Association, a déclaré M. Schauff.
Or retarder sans raison la transition au régime sans visas entre la Russie et l'UE peut devenir un obstacle dans cette voie. Une circulation libre importe pour nos citoyens, mais également pour mener bien les affaires, a dit le ministre russe Lavrov. Avec de la volonté politique de la part des Etats européens, les questions techniques peuvent être facilement réglées, croit le diplomate. Car l'avenir commun avec l'Europe doit être édifié sur un pied d'égalité. Et la modernisation ne se limite pas à la seule économie.
