La Russie est de retour en Afghanistan

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A la suite des travaux de rénovation, la société russe « Tekhnopromexport » a mis en route la première unité de la centrale hydroélectrique de Naglou en Afghanistan. La Centrale fournit la moitié de toute l'énergie électrique produite en Afghanistan et en approvisionne Kaboul.

A la suite des travaux de rénovation, la société russe « Tekhnopromexport » a mis en route la première unité de la centrale hydroélectrique de Naglou en Afghanistan.

La Centrale fournit la moitié de toute l'énergie électrique produite en Afghanistan et en approvisionne Kaboul. La rénovation de la centrale construite en 1965 par des spécialistes soviétiques est un des premiers exemples de l'implication pratique de la Russie dans le renouveau économique de l'Afghanistan. La Russie se tient prête à donner un nouveau souffle à environ 140 installations importantes réalisées avec le concours de l'Union Soviétique. Cela concentre en premier lieu les centrales hydroélectriques et le tunnel stratégique Salang. Moscou fait ressortir qu'elle compte sur l'approfondissement de sa coopération avec l'Occident en Afghanistan. C'est logique parce que la coopération militaire existe déjà de fait. Notamment, Moscou offre des corridors terrestres et aériens pour l'approvisionnement des forces de la coalition. Le projet de livraison à Kaboul d'un lot d'hélicoptères Mi-17 conçus à l'époque pour combattre les rebelles est actuellement à l'étude.

De nombreuses sociétés russes ont fait écho à l'appel de pendre part à la reconstruction de l'économie afghane lancé en janvier dernier par le représentant permanent de Russie auprès de l'OTAN Dmitri Rogozine. Les contrats potentiels pourraient dès aujourd'hui représenter une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars mais les frais qui y sont associés devraient être remboursés parla communauté internationale. C'était le cas de la centrale de Naglou financée par la Banque mondiale.

Ces efforts demandent des investissements énormes puisque de nombreuses installations hydrauliques et entreprises sont en très mauvais état. Elles n'ont pas été détruites par les Américains, les talibans ou les rebelles de l'époque mais sont tout simplement tomées en vétusté. Il faut remplacer les équipements et former en plus le personnel afghan, la tâche confiée dans le temps aux spécialistes soviétiques. Mais que faire si les structures occidentales tardent à mobiliser les fonds nécessaires?

Si la Russie se concentre sur des projets ponctuels, elle pourra revenir en Afghanistan par ses propres moyens et dans les délais les plus brefs, - pense le directeur de recherche à l'Institut des études orientales de l'Académie russe des sciences Victor Korgoun.

Il s'agit de la santé publique et de certaines installations que la Russie a intérêt à faire renaître à la vie du point de vue de son prestige international et pour des raisons purement lucratives. Il faudra s'y donner à fond pour se forger une bonne réputation et aider réellement l'Afghanistan et la Russie par la même occasion. Certes, la Russie reviendra absolument en Afghanistan ou elle déjà attendue par les différents groupes de population y compris parles milieux dirigeants.

Les Américains y sont également intéressés à l'aide des Russes mais ne sont pas ravis à l'idée de les avoir comme concurrents sur le terrain. Cela s'explique par la fait qu'ils se sont enlisés dans cette guerre qui n'en finit plus, - explique l'expert. Quant à la Russie, elle apportera sa contribution aux efforts collectifs en Afghanistan à la fois à son titre personnel et dans le cadre des organisations internationales comme OCS, OTSC, Union Eurasienne, ONU et OSCE ou elle joue un rôle de premier plan. Il y aura sûrement de la concurrence mais encore plus de coopération. C'est plus avantageux et plus rationnel, -dit en conclusion Victor Korgoun.

Selon les estimations du magazine « Times », la Russie aurait en Afghanistan des avantages part rapport aux États-Unis. En effet, ceux qui ont fait leurs études dans les établissements d'enseignement soviétiques et ont gardé les bons sentiments envers la Russie, sont en position de force dans le gouvernement de Kaboul. C'est aussi le cas des anciens communistes qui constituent les cadres de l'armée nationale, de la police et des forces de sécurité. L'Occident n'a plus qu'à composer avec l'influence grandissante de la Russie à Kaboul.

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