Les ministres se sont penchés principalement sur les problèmes de sécurité en Europe. Même si le spectre de la coopération de Moscou et de Paris est assez riche : dossier nucléaire iranien, lutte anti-terrorisme, règlement au Proche-Orient.
Les pourparlers ont montré que les deux pays voyaient l'architecture de la sécurité européenne à bien des égards de façon similaire. La France évalue positivement l'initiative russe de préparer un traité européen respectif complet. Cette idée a été avancée par le président russe Dmitri Medvedev en été 2008. Il était question de l'indivisibilité de l'espace européen, de l'inadmissibilité d'assurer sa sécurité au dépens de celle des autres pays, de l'inefficacité des approches de blocs dans cette sphère. C'est ce qu'a rappelé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à la conférence de presse finale.
Ce que l'état actuel de choses peut à peine satisfaire tout le monde est confirmé par les idées du président Sarkozy, qui parle également de la nécessité de développer l'espace européen, y compris sur le plan économique, humanitaire, et obligatoirement de sécurité euro-atlantique. Nous estimons cette orientation commune vers un résultat. Sans aucun doute on peut y avancer par des voies différentes. Nous voulons engager toutes les possibilités, pour édifier quand même une Europe sans clivages. Avant tout, cela concerne la base juridique du principe de la sécurité égale pour tous. Mais il s'agit aussi des clivages sur le plan des contacts des gens, de la coopération économique, des liens humanitaires.
La France est prête à un partenariat sans précédent avec la Russie dans ces questions, a déclaré le ministre des AE Bernard Kouchner. Selon lui, Paris souhaite aménager un deuxième cercle de sécurité en Europe, qui doit embrasser la Russie, l'Ukraine et la Turquie. Il s'agit d'une singulière alliance de l'UE avec ces pays. M. Kouchner a dit qu'on allait faire parvenir prochainement à Moscou les propositions respectives du président Sarkozy.