Rosatom a déjà percé une fenêtre sur l'Empire du Milieu après y avoir construit deux premières unités de la centrale nucléaire de Tianwang et le contrat pour la construction de la deuxième tranche de la centrale pourrait être signé avant la fin de l'année. La présence sur le marché chinois fait l'objet d'une concurrence serrée et se dispute entre les Américains, les Français et les Japonais. Rosatom n'a pas à s'inquiéter face à cette situation et de l'avis des associés chinois, deux unités qu'il a fait construire offrent toutes les garanties de sécurité et de fiabilité. Rosatom se tient également prêt à construire en Chine des centrales nucléaires de type BN-800 sur neutrons rapides. D'ailleurs, une unité pilote sur neutrons rapides réalisée avec le concours des spécialistes russes, est entrée en service en Chine en juillet dernier. La Russie occupe les positions de leader mondial dans la promotion de ce secteur du nucléaire. Pourtant on se demande jusqu'ou peut aller la coopération dans ce domaine et devra-t-il prévoir le transfert de technologies? La parole est à Léonid Passetchnik, expert de la Fondation pour la sécurité énergétique nationale.
Les technologies sont faites pour être appliquées avec succès et exploiter cet avantage concurrentiel, La question de cession aux Chinois des dossiers des réacteurs sur neutrons rapides ne se pose même pas. Les nouveaux réacteurs feront naturellement appel aux technologies de pointe et les travaux d'entretien et de maintenance seront assurées par la partie russe. De toute façon, c'est nous qui livrerons les barres de combustible et aucune fuite n'est possible en principe.
En ce qui concerne le Vietnam, le projet de première centrale nucléaire dans ce pays proposé par la Russie est conforme aux normes technologiques et de sécurité les plus avancées. La construction de cette centrale N1 commencera en 2014 et sa puissance annuelle s'élèvera à 200 mégawatts. La parole est à Alexandre Passetchnik :
L'URSS coopérait dans le temps très activement avec le Vietnam dont les réalités économiques et l'ambiance diplomatique nous sont restées favorables. Le Vietnam manque d'énergie et sa demande est très élevée. Par conséquent, l'expansion de Rosatom est parfaitement justifiée sur le plan économique.
Les pays d'Asie deviendront sous peu de véritables locomotives de l'économie mondiale et il leur faudra de plus en plus d'énergie. Ce facteur sera déterminant dans la stratégie internationale du conglomérat qui offre à ses partenaires l'ensemble des services. Il ne se borne pas à construire les réacteurs mais assure aussi l'approvisionnement garanti en combustible pendant toute la durée de leur fonctionnement.
