La cuisine méditerranéenne avec ses senteurs divines pourrait faire officiellement partie du patrimoine culturel mondial protégé par l'UNESCO. Cette question sera résolue à la conférence de novembre qui se tiendra à Nairobi. Il fait préciser qu'aucune recette de cuisine n'a figuré jusqu'ici sur la liste des objets protégés. Il y a u toutefois un précédent. Il y a cinq ans Moscou a proposé d'inclure au patrimoine mondial la téquila produite à base d'un cactus. L'UNESCO a refusé mais a pris en revanche sous sa protection les plantations d'agave bleu dont le coeur sert à produite la téquila.
Convaincue de la perfection des recettes de la cuisine nationale, l'Espagne soumis il y a quelques années à l'UNESCO la demande de reconnaître officiellement cette perfection. L'Italie, la Grèce et le Maroc se sont groupés sus la houlette espagnole espérant qu'il serait plus facile de faire reconnaître la primauté de la cuisine méditerranéenne plutôt qu'espagnole. Maintenant l'UNESCO devra déterminer si les plats de la cuisine traditionnelle méditerranéenne sont réellement digestes et délicieux au point qu'ils méritent d'être protégés en plus d'être servis dans les restaurants. Le sociologue Alexei Makarkine pense qu'une telle attitude envers la cuisine nationale découle directement du processus de mondialisation.
Le fait de protéger ces recettes de cuisine ne signifie pas les répliquer. Le phénomène de réplication, c'est plutôt le cas de Mcdonald's qui vous servit les mêmes cheeseburgers à Paris, à Londres ou à Moscou. Par contre, la protection du bien national qui est en particulier la cuisine traditionnelle, c'est la réponse à la généralisation du fast-food et la tentative de protéger les traditions. Je pense qu'on finira par prendre sous protections les chefs-d'œuvre d'art culinaire, Ce sujet devient d'une grande actualité à l'époque de mondialisation.
Si quatre pays méditerranéens ci-dessus obtiennent gain de cause, il est probable que cela que la santé globale de l'humanité y gagne. En revanche, cette démarche facilitera dans une grande mesure le marketing et fera monter les recettes de vente des produits comme huile d'olive, jambon et vins. Ce serait une bonne chose pour Europe tout juste sortie de crise et surtout pour la Grèce avec ses multiples problèmes économiques. Finalement, s'agit-il du patrimoine culturel ou d'un habile procédé commercial?