L'entrée en vigueur de l'embargo russe sur les céréales compromet la fiabilité du pays en tant que partenaire commercial, a déclaré vendredi le premier ministre azerbaïdjanais Artur Rasizade lors d'une rencontre avec le gouverneur de la région de Stavropol (sud) Valeri Gaïevski.
Après avoir regretté que la sécheresse ait ravagé la récolte de céréales en Russie, le chef du gouvernement azerbaïdjanais a constaté: "Je sais qu'il s'agit d'un cas de force majeure, mais cela n'empêche pas de mettre en doute la fiabilité de nos partenaires commerciaux russes".
Selon lui, au lieu de geler les exportations céréalières, la Russie aurait mieux fait d'acheter du blé à l'Argentine pour honorer ses contrats internationaux.
Selon le service de presse de M.Gaïevski, la région de Stavropol fournit chaque année à l'Azerbaïdjan près de 500.000 tonnes de blé.
Le premier ministre russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que l'abrogation de l'embargo céréalier ne pourrait pas être examinée avant la fin des moissons de l'année prochaine, quand les autorités du pays auraient suffisamment de clarté sur le bilan céréalier. Cela signifie que le gel des exportations décrété le 15 août (et initialement prévu jusqu'à la fin de l'année) pourrait être prorogé jusqu'à novembre 2011.