Histoire des relations russo-géorgiennes

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Les relations culturelles, économiques et politiques entre la Géorgie et la Rus’ de Kiev ont été établies au XIIe siècle.

Les relations culturelles, économiques et politiques entre la Géorgie et la Rus’ de Kiev ont été établies au XIIe siècle. Aux XVI-XVIIIe siècles, les relations entre les deux États orthodoxes sont devenues régulières. Les souverains géorgiens s'adressaient à la Russie pour demander un appui militaire dans des opérations conjointes contre la Turquie et l'Iran. À la fin du XVIIe siècle, en raison de l'intensification des relations culturelles et diplomatiques, à Moscou, une colonie géorgienne a été établie et a joué un rôle considérable pour le rapprochement des deux peuples.

Vers la fin du XVIIIe siècle, la Géorgie orientale était sous contrôle perse.

Lors de la guerre russo-turque (1768-1774), les royaumes de Karthlie-Kakhétie (Géorgie orientale) et d'Iméréthie ont combattu contre les Turcs aux côtés de la Russie. La victoire de la Russie en 1774 a considérablement facilité la situation au sein des territoires géorgiens sous emprise turque, le tribut payé au sultan par le royaume d'Imerethie a été aboli.

Le 21 décembre 1782, le tsar de Karthlie-Kakhétie Héraclius II s'est adressé à Catherine II lui demandant d'accepter la Géorgie sous les auspices de la Russie. Catherine II, souhaitant renforcer la position de la Russie en Transcaucasie, a accepté. Le traité a été signé le 24 juillet (4 août) 1783 dans le fort de Georgievsk (Caucase du Nord). Conformément au traité de Georgievsk, le tsar géorgien reconnaissant " le pouvoir suprême et le patronage " de la Russie qui, à son tour, garantissait la préservation de l'intégrité territoriale des possessions d'Héraclius II et de ses descendants. Le royaume de Karthlie-Kakhétie devait mener une politique extérieure concertée au préalable avec la Russie. L'autonomie de l'État géorgien était stipulée en ce qui concernait les affaires internes, et l'article 7 obligeait la Géorgie à fournir une aide militaire mutuelle à la Russie en cas de nécessité.

Pour renfoncer la défense, la Russie s'engageait à maintenir en permanence deux bataillons d'infanterie en Géorgie, et, en cas de guerre, assurer un soutien supplémentaire.

La Turquie a exigé que Russie annule le traité de Georgievsk. En 1787, l'armée russe s’est retirée de Géorgie.

En 1787, la Turquie, avec le soutien de la Grande-Bretagne, de la France et de la Prusse, a déclaré la guerre à la Russie. La guerre russo-turque 1787-1792 s'est terminée par la victoire totale de la Russie. Lors de la signature du traité de paix de Jassy entre la Russie et la Turquie, qui a mis fin à la guerre, le traité de Georgievsk a été rétabli.

L'héritier d'Héraclius, le tsar George XII, visant à conserver le trône, s'est adressé à Paul Ier avec la demande d'adhérer à la Russie, tout en conservant le droit héréditaire au trône géorgien. Peu de temps après la mort de George XII, le 18 (30) janvier 1801, Paul Ier a signé un manifeste pour l'adhésion de la Géorgie à la Russie. Dans ce document, la Karthlie et la Kakhétie ont été, pour la première fois, désignées comme " Royaume géorgien ".

L'adhésion à la Russie d'autres territoires qui constituent aujourd'hui le territoire de la Géorgie indépendante a eu lieu plus tard, avant tout suite aux guerres de l'empire avec la Turquie et la Perse. Après les guerres russo-iraniennes (1804-1813, 1826-1828) et russo-turques (1806-1812, 1828-1829), avec la participation active des Géorgiens, la majeure partie des territoires géorgiens annexés a été libérée. L'Iméréthie a adhéré à l'Empire russe en 1810; la Gourie en 1828; la Svanétie en 1854; la Mingrélie en 1857.

L'intégration de la Géorgie à l'économie de la Russie qui prenait la voie du développement capitaliste contribuait au progrès socio-économique. La fragmentation politique et économique de la Géorgie a été éliminée. Les liens culturels du peuple géorgien avec les Russes et les autres peuples de l'Empire russe se sont renforcés. Toutefois, la politique coloniale du gouvernement russe a conduit à des soulèvements paysans, les plus importants ont eu lieu en Gourie (1841) et en Mingrélie (1857).

La seconde moitié du XIXe siècle est une période de développement économique intensif de la Géorgie qui a été, toutefois, accompagnée par des soulèvements populaires contre l'oppression sociale et nationale.

Lors de la révolution démocratique et bourgeoise de Février, le 9 (22) mars 1917, à Tbilissi, un organisme du Gouvernement provisoire a été mis en place, le Commissariat spécial de Transcaucasie, et le 15 (28) novembre 1917, le Commissariat de Transcaucasie en tant que gouvernement des mencheviks en Transcaucasie (qui a existé jusqu'en mars 1918); des unités militaires nationales, la garde nationale, ont été formées.

Le 26 mai 1918, les mencheviks ont proclamé l'indépendance de la république de Géorgie. En mai-début juin 1918, à la demande du gouvernement des mencheviks de Géorgie l'armée allemande, puis turque ont été déployées dans le pays. En décembre 1918, elles ont été remplacées par l'armée britannique qui a demeuré jusqu'en juillet 1920.

En 1921, les bolcheviks, grâce à l'insurrection militaire et avec l’aide l'Armée rouge, ont renversé le gouvernement des mencheviks et ont instauré le pouvoir soviétique en Géorgie.

Le 25 février 1921, a été fondée la RSS (la république socialiste soviétique) de Géorgie. A partir du 12 mars 1922, elle faisait partie de la Fédération de Transcaucasie. A partir du 5 décembre 1936, la Géorgie faisait partie de l'URSS en tant que république autonome.

Pendant les années du pouvoir soviétique, la Géorgie a bénéficié de l'industrialisation, et de la collectivisation de l'agriculture. De nouveaux secteurs industriels ont été créés.

Le référendum du 31 mars 1991, a identifié la Géorgie en tant qu'État indépendant. Le 9 avril 1991, le Soviet suprême de la République géorgienne a adopté l'Acte du rétablissement de l'indépendance nationale de la Géorgie ".

Les relations diplomatiques entre la Russie et la Géorgie ont été établies le 1 juillet 1992.

Plus de 90 accords intergouvernementaux et interétatiques ont été signés entre les deux pays. Les négociations pour un projet d'accord entre la Fédération de Russie et la Géorgie pour l'amitié, le bon voisinage, la coopération et la protection mutuelle, menées en 2001-2005, sont actuellement suspendues.

Durant ces dernières années, le développement constructif des relations bilatérales a été enrayé par les la politique antirusse de Tbilissi, étroitement liée avec la résolution armée des conflits en Abkhazie et en Ossétie du Sud.

Dans la nuit du 8 août 2008, l'armée géorgienne a attaqué l'Ossétie du Sud et a détruit une partie de sa capitale Tskhinvali. La Russie, en protégeant la population de l'Ossétie du Sud, dont la majorité avait acquis la nationalité russe, a fait entrer l'armée dans la république et en cinq jours d'opérations militaire a réussi à expulser les forces géorgiennes de la région.

Le 26 août 2008, la Russie a reconnu l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.

Le 2 septembre 2008, la Géorgie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec la Fédération de Russie.

Actuellement, la priorité de la politique étrangère de la Géorgie repose sur sa " vocation européenne ". Elle aspire à se rapprocher le plus possible de l'Union Européenne et à une rapide adhésion à l'OTAN.

 

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