L'ancienne procureure générale du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) Carla Del Ponte a rejeté les accusations selon lesquelles elle avait exercé des pressions contre des témoins, a annoncé la chaîne de télévision suisse TSR.
Le 29 juin dernier, le TPIY a ordonné une enquête à l'encontre de Mme Del Ponte et de deux autres procureurs, Daniel Saxon et Hildegard Ürtz-Retzlaff, soupçonnés d'avoir violé les normes procédurales lors du procès contre le nationaliste serbe Vojislav Seselj jugé à La Haye pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Selon ce dernier, certains témoins ont déclaré avoir fait l'objet "de pressions psychologiques, d'un chantage et de menaces".
L'ex-procureure affirme que ces accusations sont "absurdes" et constituent la "tactique de défense" adoptée par M.Seselj.
"Je n'ai jamais entendu un témoin me dire qu'il avait été menacé ou intimidé", a-t-elle déclaré.
Ancien président du Parti radical serbe, Vojislav Seselj s'est rendu de son plein gré au TPIY en 2003. Il est accusé de purges ethniques perpétrées dans les années 1990 contre la population non-serbe de Bosnie et Herzégovine, de Croatie et de Voïvodine.
Malgré le démenti de Mme Del Ponte, les médias ont publié les déclarations de certains témoins faisant état de "pressions".
Ainsi, le 24 août dernier, le quotidien "Dnevni Avaz" paraissant à Sarajevo a évoqué les menaces et tortures pratiquées par les enquêteurs du TPIY en 2002 contre le chirurgien bosniaque Iljas Pilav afin de l'amener à déposer contre Naser Oric, un des chefs militaires des Musulmans bosniaques lors du conflit en Bosnie et Herzégovine en 1992-1995.
La Tessinoise Carla Del Ponte a quitté le poste de procureure générale du TPIY en 2007 pour être nommée ambassadeur de Suisse en Argentine.
TPIY: Carla Del Ponte rejette les accusations portées à son encontre (TV)
18:51 31.08.2010 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
S'abonner
L'ancienne procureure générale du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) Carla Del Ponte a rejeté les accusations selon lesquelles elle avait exercé des pressions contre des témoins, a annoncé la chaîne de télévision suisse TSR.