Le célèbre musée-domaine de Léon Tolstoï à Iasnaïa Poliana accueille le Ve colloque international des traducteurs de l'œuvre du grand écrivain russe. Cette année la traditionnelle rencontre se déroule sou le signe du 100e anniversaire de la mort de Tolstoï.
Le directeur du musée de Léon Tolstoï à Iasnaïa Poliana - le descendant direct de l'écrivain Vladimir Tolstoï appelle le colloque international des traducteurs son projet préféré et en parle volontiers dans son interview à la « Voix de la Russie ».
J'aime bien notre colloque parce qu'il réunit des spécialistes de pays différents qui s'occupent de la même chose - traduisent la littérature russe, notamment les œuvres de Tolstoï, en leurs langues natales, dit Vladimir Tolstoï. Souvent les uns ne sont pas au courant du travail des autres, en éditant simultanément de nouvelles traductions des romans « Anna Karenine » et « Guerre et Paix », des récits « La mort d'Ivan Ilitch » et d'autres œuvres encore. Et nous les réunissons ensemble pour discuter des moments les plus intéressants et difficiles dans les traductions. Cette année, par exemple, nous attendons la venue de Grande-Bretagne des descendants de notre grand poète Boris Pasternak - Anne et son mari, traducteurs connus. La remarquable traductrice allemande Rosemarie Titze, qui a réalisé récemment une nouvelle traduction en allemand du roman « Anna Karenine » sera elle aussi du rendez-vous.
Les œuvres de Léon Tolstoï sont traduites dans des dizaines de langues depuis déjà plus de cent ans. Rien que ces années-ci la grande épopée « Guerre et Paix » a été traduite à nouveau à quatre reprises : en Grande-Bretagne, au Japon et deux fois aux Etats-Unis.
L'œuvre de Léon Tolstoï garde son actualité dans le monde entier, et c'est un fait indiscutable. Il suffit de consulter la liste de 10 principaux titres de littérature mondiale, établie l'année dernière, sur la base de l'analyse de nombreuses notations, par la revue américaine « Newsweek » : « Guerre et Paix » vient en tête. Réfléchissant à cela, Vladimir Tolstoï a remarqué : « Le monde devient toujours plus cruel, mais les gens commencent instinctivement à rejeter cette cruauté et à aspirer dans leur for intérieur à quelque chose de sain, de pur, ce qu'ils trouvent précisément chez Tolstoï. Aujourd'hui l'humanité en est venu au point, où la conception du monde intègre, saine de Tolstoï est plus que jamais indispensable ».