Sur fond des appels qui se multiplient à dissoudre le G8 le club économique du Brésil, Russie, Inde et Chine (BRIC) prend du poids. Les membres du BRIC semblent être acquis au consensus concernant l'adhésion de l'Afrique du Sud. C'est ce que confirment les résultats de la visite en Chine du président de la République de l'Afrique du Sud Jacob Zuma.
A Pékin il prônait l'entrée de son pays au BRIC. Et il a expliqué pourquoi : l'Afrique du Sud entend ainsi accroître son influence politique et économique dans le monde. On comprend que le leader chinois Hu Jintao ne pouvait pas promettre la place dans ce groupe informel au nom de ses autres membres. Or l'entente entre Pékin et Pretoria sur l'établissement d'un partenariat stratégique a en fait ouvert la porte du BRIC devant l'Afrique du Sud.
L'Afrique du Sud est le principal pays partenaire politique et commercial de la Russie dans le continent. Cela a été un argument suffisant pour que le président Dmitri Medvedev fasse savoir l'intérêt de Moscou de voir le BRIC s'élargir à l'Afrique du Sud.
Nous comprenons qu'en fait la participation de l'Afrique du Sud à la discussion de toute une série de questions, examinées dans le format du BRIC, serait bien fructueuse, vu qu'il s'agit d'un nouveau format. De ce fait, nous sommes prêts à développer les formes les plus diverses de coopération avec nos partenaires sud-africains.
Suivant des pronostics, les pays du BRIC pourront dépasser dans un avenir prévisible pour les indicateurs économiques le Japon et plusieurs pays évolués de l'Occident.
Les ressources importantes pour l'économie mondiale que possèdent les pays du BRIC leur assurent des niches avantageuses sur les marchés du monde. Ainsi le Brésil a une agriculture développée. La Russie est le plus gros exportateur mondial du pétrole et du gaz. L'Inde dispose de ressources intellectuelles considérables, la Chine celles en main-d'œuvre. L'Afrique du Sud en a de tout en équilibre, ce qui fera d'elle un pays partenaire du BRIC sur un pied d'égalité.
L'attrait du club des Quatre pour ses nouveaux membres en puissance a considérablement augmenté après qu'à leur sommet de cette année le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine se furent entendus d'utiliser leurs monnaies nationales pour les payements dans leurs échanges commerciaux réciproques. Les leaders des pays aux économies émergentes envisagent de même concerter leurs positions lors de la réforme des institutions financières internationales et en général de la formation d'un système économique plus équitable et démocratique. Il est évident que l'autorité de l'Afrique du Sud, représentant le continent noir rendra la position du BRIC plus représentative et influente.
