Derrière « l'affaire Bout », il y a une grande politique

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Derrière « l'affaire Bout », il y a une grande politique - Sputnik Afrique
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L'entrepreneur russe Victor Bout que la Cour d'appel de la Thaïlande a décidé d'extrader aux États-Unis, a démenti les accusations d'avoir participé au trafic d'armes. Son épouse Alla Bout a lu sa déclaration à la conférence de presse à Bangkok vendredi.

 Les États-Unis me présentent comme un milliardaire clandestin et un trafiquant d'armes. Je ne me suis jamais occupé de cela, affirme le businessman. D'après lui, plusieurs médias répandent l'information qu'il est, soi-disant, «le plus grand trafiquant illégal d'armes dans le monde, malgré l'absence de preuves de ces affirmations ».

Dans l'affaire contre le citoyen russe, figurent les accusations gratuites. En mars 2008, il était arrêté à Bangkok par les policiers de Thaïlande et les agents des services secrets américains et accusé de soutien du terrorisme. Un mois plus tard, le parquet de la Thaïlande a décidé de ne pas ouvrir l'affaire criminelle, faute de raisons. La cour locale a décidé de refuser aux États-Unis l'extradition de Bout. Une des raisons, c'était l'inconsistance des accusations américaines. Après cela, les pouvoirs américains ont présenté de nouvelles accusations. Comme il semble, il y a eu une pression sur Bangkok. Finalement, la Cour d'appel de la Thaïlande a satisfait la semaine passée la demande des Américains sur l'extradition de Bout.

La décision de la justice, a à en juger par les faits, a des raisons politiques. Elle est liée avec le refus de Victor Bout de coopérer avec les pouvoirs de Thaïlande, On voulait qu'il reconnaisse avoir eu des liens avec l'ancien Premier ministre de la Thaïlande Thaksin Shinawatra, dans le commerce d'armes. Les considérations politiques dans l'affaire de Bout sont présentes également du côté américain, estime le spécialiste en droit international Naoum Sonkine.

Ce tapage fait autour de Bout rappelle non les discussions juridiques, mais plutôt un règlement de comptes politique. Et en outre, à grande l'échelle. Premièrement, j'ai les grands doutes que le fait de trafic d'armes soit établi. Quant à la situation en Thaïlande, avec ces demandes de l'extradition du côté des Américains, il me semble que c'est quelque jeu politicien.

 La question est de savoir quels buts sont poursuivis dans tout cela. Il peut s'agir de l'aspiration des pouvoirs américains à enfermer Victor Bout dans une prison et assurer ainsi son silence. Le businessman russe, probablement, peut raconter quelque chose d'intéressant. À la fin des années 90 du dernier siècle et au début du siècle actuel, il possédait un business légitime dans la sphère des transports internationaux. Et, comme l'expert du Centre de Washington des évaluations internationales et de la stratégie Douglas Farah l'affirme, les États-Unis étaient les clients de Bout. Il n'est pas exclu que l'affaire de Bout ait une tendance antirusse. En Amérique, il y a des forces assez influentes que le redémarrage des relations russo-américaines n'arrange pas.

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