La cuisine chinoise a à juste titre la réputation de l'une des meilleures au monde. Le fondateur de la RPC Mao Zedoung est sans aucun doute le Chinois le plus connu. Nous ne parlerons pas maintenant de ses dignités et défauts en tant que politicien et homme d'Etat. Mao Zedong nous intéresse comme un mangeur.
Il est à noter que le Grand Timonier était expert tant en politique qu'en gastronomie bien qu'il se montre peu exigent comme tout révolutionnaire. ォ La révolution n'est pas un dîner de gala, disait Mao Zedong en 1927. Néanmoins, les restaurateurs en Chine et dans le monde entier recourent largement à l'image de Mao pour attirer les clients, et cela est parfaitement logique. Le futur révolutionnaire Mao Zedong a fait ses études à l'Ecole pédagogique du Hunan où l'on servait d'habitude samedi de la viande cuite à la sauce de soja. Mao a bien aimé depuis la viande à l'étouffée. Le futur révolutionnaire ne connaissait pas la recette et ne savait pas cuisiner mais il donnait la préférence à la viande qui était, à son avis, le stimulateur de cerveau.
L'écrivain chinois Zhou Erfu le décrit dans ses ォ Souvenirs du passé サ. Selon lui, Mao adorait le poivre rouge piquant et ne mangeait jamais les mets insipides. Même pendant la guerre Mao ne se passait pas du poivre rouge.
Mao apprenait à manger le poivre rouge : il faut mettre les cosses dans la gorge et avaler. L'auteur du livre connu ォ Une région particulière de la Chine サ Petr Vladimirov ayant travaillé en Chine pendant la Seconde guerre mondiale se souvient : ォ Mao Zedong avalait le poivre et demandait en s'étalant dans une chaise longue : ォ Staline est un révolutionnaire ? Aime-t-il le poivre rouge ? Un authentique révolutionnaire doit manger du poivre rouge ・ ayant fait une gorgée, il a dit : ォ Alexandre de Macédoine adorait sans aucun doute le poivre rouge. Il est un grand homme et un révolutionnaire. Staline mange sans doute lui aussi le poivre. Toi aussi, mange le poivre ・Vas-y, si tu es un révolutionnaire ... サ
En parlant de l'intedépendance de l'idéologie et de la gastroomie, il convient de citer Staline ayant comparé à l'époque les communistes chinois aux radis : rouges à l'extérieur et blancs à l'intérieur.
Le porc rouge à l'étouffée était le plat préféré de Mao Zedong.
La viande coupée en cubes au sucre caramélisé dans l'arôme du vin de Shaoxing... Ce mets est sans doute servi dans tous les restaurants de marque au Hunan, province natale du Président. Les autorités locales ont décidé il n'y a pas longtemps de prescrire les normes pour le mets préféré du célèbre compatriote. Cela concerne plusieurs autres mets locaux aimés par Mao : les poivres rôtis au porc, le porc cuit à la vapeur à la choucroute et les têtes de poissons à la vapeur aux poivres.
Selon l'ex-garde de Mao contraint d'être pendant les campagnes révolutionnaires cuisinier, il aimait le plus la viande de bœuf, le poivre et le fromage de soja rôti : tofou.
Mao était dans l'ensemble peu exigent et se contentait de la poitrine cuite à la vapeur, du poisson fumé au chili, du tofou au chou et de la bouillie en blé grossier. De l'avis général, Mao avait un goût grossier : il aimait, par exemple, des épis de maïs rôtis, du porc de campagne. L'auteur des livres consacrés à la gastronomie chinoise Fuxia Dunlop écrit : ォ Mao Zedong était pendant toute sa vie un paysan du Hunan. Il adorait la nourriture piquante. Il a dit au médecin lui ayant conseillé d'en manger moins lorsqu'il était déjà vieux : ォ Si l'on a peur du poivre piquant dans l'estomac, d'où alors l'audace de combattre les ennemis ? サ