Moscou adresse ses protestations à Bucarest à la suite de l'expulsion mardi d'un employé de l'ambassade russe en Roumanie et se réserve le droit de recourir à des mesures de rétorsion, lit-on mercredi dans un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous protestons résolument auprès de la partie roumaine qui porte pleinement la responsabilité pour d'éventuelles conséquences (de cet acte). Nous nous réservons le droit de recourir à des mesures de rétorsion", souligne le communiqué.
"A la différence du premier secrétaire de l'ambassade roumaine à Moscou qui a été interpellé en flagrant délit, ayant sur lui des accessoires d'espionnage, le diplomate russe n'est pas impliqué dans les actions permettant une telle décision. Faire l'amalgame entre ces deux problèmes, c'est envenimer les relations russo-roumaines. Nous avons mis en garde Bucarest contre de telles actions, mais le bon sens n'a pas pris le dessus", indique le communiqué.
Lundi, le Service fédéral de sécurité de Russie (FSB) a annoncé que le premier secrétaire du département politique de l'ambassade de Roumanie à Moscou Gabriel Grecu était interpellé en flagrant délit d'espionnage. Le diplomate a été déclaré persona non grata, devant quitter Moscou sous 48 heures. Le jour suivant, les autorités roumaines ont annoncé leur décision d'expulser un employé de l'ambassade russe.