La Russie ne changera pas sa politique en ce qui concerne l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, a déclaré le chef de l'État russe Dmitri Medvedev à la rencontre avec le président de l'Ossétie du Sud Edouard Kokoïty à Sotchi.
Au dire de Dmitri Medvedev, le cours politique de la Russie élaboré pendant deux dernières années, ne peut pas changer. L'agression du régime de Saakachvili contre l'Ossétie du Sud en août 2008 a obligé la Russie d'intervenir et d'imposer la paix à la Géorgie. Dans ces conditions, la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et d'une autre république - l'Abkhazie -ayant annoncé l'indépendance au début des années 1990 et existant de facto déjà depuis presque deux décennies comme des États souverains - c'était une démarche absolument naturelle et nécessaire. Et cette décision est irréversible.
Toutes les décisions prises par la Russie - concernant la protection des citoyens de l'Ossétie du Sud, ainsi que celle de nos citoyens, et la décision sur la reconnaissance des deux nouveaux États étaient difficiles et bien pesées, - dit le président de Russie Dmitri Medvedev. - Deux ans passés ont montré leur nécessité absolue. Parce que, notamment à la suite de ces décisions, les deux peuples ont reçu la possibilité de se développer, au lieu d'être exterminés à la suite du génocide.
Par la suite, la Russie a conclu avec Soukhoum et Tskhinval une série d'accords, y compris sur les efforts conjugués de défense des frontières d'État et la coopération dans la sphère militaire. Dans le cadre de ces accords, sur le territoire de l'Abkhazie, un ensemble russe de défense antiaérienne С-300 a été placé. La Défense antiaérienne de l'Ossétie du Sud se réalisera par les moyens de la défense antiaérienne des forces terrestres. Cette arme est appelée à résoudre les tâches purement défensives. Sa présence, comme on le souligne dans le département russe de politique étrangère, ne peut pas effectuer une influence déstabilisante sur la situation dans la région et ne viole aucune obligation internationale de la Russie. Le but de cette présence est d'assurer la sécurité des jeunes États transcaucasiens, la paix et le calme en Transcaucasie.
L'actualité de ces efforts semble évidente non seulement en tenant compte des événements tragiques d'août de 2008, mais aussi des aspirations revanchardes du côté de Tbilissi vis-à-vis des voisins.