Missiles russes en Abkhazie: Paris "préoccupé"

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Le déploiement d'une batterie de missiles antiaériens russes S-300 en Abkhazie n'est pas de nature à contribuer à la stabilisation de la région, a indiqué Christine Fages, porte-parole adjointe de la diplomatie française.

Le déploiement d'une batterie de missiles antiaériens russes S-300 en Abkhazie n'est pas de nature à contribuer à la stabilisation de la région, a indiqué jeudi Christine Fages, porte-parole adjointe de la diplomatie française.
     
"Nous avons pris note avec préoccupation de l'annonce du déploiement de missiles de défense aérienne en Abkhazie et en Ossétie du Sud. Cela n'est pas de nature à contribuer à la stabilisation de la région", a déclaré Mme Fages devant les journalistes à Paris.

La France accueille "avec préoccupation" le déploiement de missiles S-300 en Abkhazie, république séparatiste de Géorgie, et appelle les parties à la "retenue", a relevé la porte-parole du Quai d'Orsay.

Intermédiaire dans le règlement du conflit d'août 2008 entre la Russie et la Géorgie, la France exhorte l'ensemble des parties à la retenue et au strict respect des accords du 12 août et du 8 septembre 2008.

La diplomate a indiqué que l'accord de cessez-le-feu conclu le 12 août 2008 sous l'égide de la France, alors à la tête de l'Union européenne, prévoyait le retrait des forces russes dans les limites antérieures au conflit.

Elle a rappelé que la France était "attachée au respect de l'indépendance, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la Géorgie, dans ses frontières internationalement reconnues".

Le commandant des forces aériennes russes Alexandre Zeline a annoncé le 11 août le déploiement de missiles de défense aérienne S-300 en Abkhazie, en indiquant que cette mesure était destinée à protéger les territoires de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

Le ministère géorgien des Affaires étrangères a estimé que cette démarche "modifiait l'équilibre des forces dans la région" et constituait une violation par la Russie de ses engagements internationaux, notamment du cessez-le-feu en date du 12 août 2008.   

La Russie a reconnu l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud le 26 août 2008, après une offensive de Tbilissi contre l'Ossétie du Sud. Affirmant avoir été "victime d'une provocation russe", la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété les républiques "territoires occupés". Peu après, la Russie a conclu avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud un accord de coopération en matière de protection des frontières.

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