Les satellites américains Terra et Aqua ont repéré mardi 582 foyers d'incendie sur le territoire russe contre seulement 377 la veille, alors que le ciel était couvert de fumée, a annoncé le centre de technologies russe Scanex sur son site internet dédié aux données satellitaires sur les incendies.
"Beaucoup plus de 'points chauds' ont été détectés mardi dans les régions de Moscou et de Riazan en raison d'absence des nuages au-dessus de la Russie centrale. Le vent du sud a en plus dissipé la fumée et le smog qui se sont déplacés vers le nord", a indiqué la porte-parole de ScanEx Nadejda Poupycheva.
Selon les données des satellites, la situation est très tendue dans la région de Riazan. Le spectromètre MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) du satellite Terra y a repéré 127 "points chauds" contre 48 lundi. Quant à la région de Moscou, les satellites y ont détecté 68 feux naturels contre seulement 5 lundi.
La région de Nijni-Novgorod arrive en troisième position avec 55 incendies (contre 12 lundi). Viennent ensuite les régions d'Ekaterinbourg (24 contre 6 lundi), de Vladimir (23 mardi, 2 la veille), la république de Tchouvachie (21 contre 8 lundi), les régions d'Ivanovo (20 contre un seul foyer lundi); de Tioumen (19 contre 4). Le nombre d'incendies a baissé de 22 à 18 dans la république des Maris. La région de Toula où aucun incendie n'a été enregistré lundi en compte actuellement 17.
Les incendies provoqués par une chaleur record depuis 140 ans sévissent en Russie depuis juin. Ils ont fait 52 morts, plusieurs localités sont réduites en cendres, des milliers d'habitants sont sans-abri. La surface totale des feux naturels se chiffrait mardi matin à 766.068 hectares, selon le ministère russe des Situations d'urgence. 165.714 personnes et 26.542 matériels dont 42 avions et hélicoptères sont engagés pour lutter contre les flammes.
