Un nouveau concept d'avion pour passagers : l'aile volante
Un nouveau concept d'avions de transport de passagers de taille moyenne - l'aile volante - a été élaboré par des ingénieurs russes, rapporte le site strf.ru.
Les ingénieurs de l'Institut aérohydrodynamique central (TsAGI) ont élaboré un nouveau concept d'avion de ligne pouvant emporter un nombre moyen de passagers. Cet appareil serait réalisé selon le schéma aérodynamique d'une "aile volante". Dans cette configuration d'appareil, les passagers sont placés dans la vaste partie centrale de l'aile volante, précise-t-on au TsAGI.
La possibilité d'appliquer le schéma de l'aile volante à des avions pour passagers est étudiée également par le consortium Airbus et le trust Boeing. Dans un premier temps, les principaux travaux étaient orientés vers la perspective de créer des avions de transport de très grande capacité (entre 700 et 1.000 passagers). On pensait en effet qu'avec des dimensions moindres, il serait difficile "d'inscrire" le salon pour les passagers dans les volumes utiles de l'aile volante. Mais à la différence de leurs collègues étrangers, les spécialistes du TsAGI sont parvenus à résoudre ce problème et à élaborer un nouveau concept de gros avion d'une capacité d'emport de passagers moyenne, tout en appliquant le schéma de l'aile volante.
Lors des études théoriques et des expériences réalisées en souffleries aérodynamiques, il a été démontré que le fait de ramener le nombre de passagers à 150-200 personnes ne priverait pas l'aile volante de ses avantages - une moindre résistance aérodynamique, une masse de construction réduite, une consommation plus faible de carburant et une qualité aérodynamique accrue de 20 %.
L'utilisation du concept mis au point par le TsAGI pour la création des avions de la génération qui succèdera au Boeing-787 permettrait de réaliser à l'horizon 2025 des économies substantielles de carburant (plus de 15 %) et d'abaisser considérablement (de 30 dB) le niveau du bruit.
D'énigmatiques "événements de poussières cosmiques"
Certaines roches sédimentaires recèlent des particules métalliques qui peuvent nous en dire long sur notre passé, explique le site inauka.ru, citant les récents travaux d'un géologue russe sur ce qu'il qualifie lui-même d'"événements de poussières cosmiques".
Des microsphères de magnétite, se distinguant par leur surface et leur taille (de 1-2 mcm à 40-60 mcm) ont été découvertes dans des roches sédimentaires par Oleg Kortchaguine, un doctorant en sciences géologiques et minéralogiques et membre de l'Institut de géologie de l'Académie des sciences de Russie. Outre ces microsphères, on trouve, dans ces fractions magnétiques, des particules de formes diverses faites de fer et d'alliages de cuivre, de zinc et de nickel, de fer et de nickel, ainsi que des particules fondues de magnétite.
L'absence d'impuretés substantielles de titane et la forme pratiquement idéale des microsphères étudiées témoignent de leur origine cosmique. La présence, parmi les microparticules étudiées, de fer natif et d'alliage de fer et de nickel sans oxygène en attestent également. Les microsphères ne comportant pratiquement pas de nickel, elles ont, très probablement, une origine météoritique et appartiennent à la catégorie des poussières météoritiques, les particules de fer et d'alliages étant soit du fer d'origine météoritique, soit des micrométéorites.
Il est surprenant que tant par leur nombre que par leur diversité, les particules mises au jour soient comparables à celles qui se sont répandues sur la Terre à la fin du crétacé, lorsque notre planète a heurté une énorme météorite. Cela signifie-t-il qu'une trentaine de millions d'années avant cette catastrophe il s'en était produit une autre, d'une ampleur comparable ? C'est une question à laquelle les scientifiques ne sont pas capables de répondre pour l'instant. Il est possible, également, que des microsphères et particules métalliques soient tombées en aussi grand nombre à la surface de la Terre à la suite d'une intensification du dépôt de particules venues de l'espace.
Les chercheurs modernes considèrent de tels événements comme étant des concentrations élevées de matière cosmique dans les roches sédimentaires. Oleg Kortchaguine propose de les qualifier d'"événements de poussières cosmiques". Le chercheur projette d'étudier de pareilles formations dans d'autres coupes du même âge, afin d'évaluer l'ampleur de l'événement qui s'est produit, précise le site informnauka.ru, citant l'Institut de géologie.
Moules et crabes pour la mer Blanche
La mer Blanche va recevoir de nouvelles populations - des moules et des crabes poilus. Si les premières sont désirées (il s'agit de la relance de la mytiliculture dans cette mer), les seconds, venus de loin, ne suscitent pas l'enthousiasme, rapporte le site rian.ru.
Le plan d'eau de la mer Blanche va accueillir à nouveau une industrie de la mytiliculture. La production de moules dans ce plan d'eau avait été interrompue dans les années 90. La mer Blanche va recevoir également et peut-être voir prospérer - en quelle quantité, cela demeure un mystère - des hôtes indésirables, en l'occurrence des crabes poilus originaires de la mer Jaune, qui ont migré à partir de la Baltique.
L'élevage artificiel des moules commence à reprendre lentement dans la mer Blanche, explique Viatcheslav Khalaman, chercheur à la Station biologique de la mer Blanche de l'Institut zoologique de l'Académie des sciences de Russie.
Les biotechnologies pour la production des moules dans les conditions subarctiques ont été mises au point dans la baie de Tchoupa, dans les années 80 et 90 du siècle dernier, par des chercheurs de la Station biologique de la mer Blanche. Les scientifiques pensent que ce plan d'eau est celui qui convient le mieux, tout au moins en Russie, pour la mytiliculture. Les moules de la mer Blanche sont par exemple bien meilleures au goût que celles de la mer Noire. Et cette mer est écologiquement propre.
Les scientifiques estiment, en revanche, qu'il serait peu judicieux de vouloir développer la mytiliculture dans la Baltique, où les moules sont petites et la mer fortement polluée. "Il est extrêmement important de ne consommer que des animaux élevés dans un plan d'eau propre. A cet égard, la mer Blanche, en général, et la baie de Tchoupa, en particulier, ne suscitent aucune crainte.
Les moules se nourrissent en laissant passer à travers elles une grande quantité d'eau et en filtrant les microalgues qui s'y trouvent. Tout comme les autres filtres, les leurs sont capables d'accumuler différentes substances, y compris des substances chimiques, nocives, qui se trouvent dans l'eau. On consomme essentiellement en Russie, à l'heure actuelle, des moules en provenance de Chine, de Corée, du Chili. Les fruits de mer importés de Chine sont marqués par une importante pollution de leur milieu, estiment les écologistes russes. Souvent, ils n'ont pas subi de contrôle de qualité, et les moules, qui ont filtré d'importants volumes d'eau, ont accumulé dans leur tissu des substances toxiques.
Le principal défaut que les scientifiques ont mis en évidence chez la moule de la mer Blanche est la lenteur de sa croissance. Le cycle de son développement pour l'amener jusqu'à une taille commerciale (plus de 50 mm) est de trois ou quatre ans. Dans ce contexte, les éleveurs vont s'employer à utiliser aussi les moules de la mer Blanche pour la production de certaines substances biologiquement actives. La moule peut servir de base pour fabriquer certains adjuvants biologiquement actifs, ainsi que des préparations médicamenteuses pour le rétablissement des patients se remettant des maladies graves, notamment ceux ayant été frappés par la maladie des rayons.
Les moules de la mer Blanche pourraient fort bien rencontrer un nouveau venu dans ce plan d'eau - un crabe poilu, originaire de Chine (*). Ce dernier a été aperçu récemment dans cette mer, dans le district d'Arkhangelsk et dans l'estuaire de la Dvina septentrionale. "On ne sait pas très bien comment il est arrivé, explique en substance Andreï Naoumov, chercheur à l'Institut zoologique de l'Académie des sciences de Russie. Probablement "à pied", en remontant des cours d'eau à partir de la Baltique et en traversant les lacs Ladoga et Onega. Il a pour caractéristique de pouvoir se déplacer sur la terre ferme, la nuit, en profitant de la rosée. Mais son système d'orientation demeure un mystère."
Le crabe poilu de Shanghai constitue une espèce invasive dangereuse. Originaire de la mer Jaune, il s'est répandu en Europe au début du XXème siècle à partir de la mer Baltique, où il était arrivé probablement par hasard avec un navire. Dans les années 30 du siècle dernier, on a assisté à un développement important de la population de ce crabe, qui au cours de ses migrations le long des fleuves, détruisait les digues en y creusant ses nids. Au cours du XXème siècle, ce crabe s'est infiltré également en Amérique et à la fin du siècle, des individus ont été repérés dans la mer Noire et dans la Volga.
Les scientifiques tentent de calmer le jeu : dans la biosphère de la mer Blanche, ce crabe ne saurait être dangereux, le seul problème étant que lorsqu'il est en nombre, il peut détruire certaines infrastructures côtières. Mais ce crabe aimant avant tout la chaleur, il devrait avoir du mal à se reproduire dans cette mer. "Sur le littoral de la Chine méridionale, d'où il est originaire, les températures sont tout autres. La mer Blanche est bien trop froide pour lui", avance Andreï Naoumov.
(*) Le crabe chinois ou crabe poilu de Shanghai (Eriocheir sinensis) doit son nom aux longs poils sur ses pattes. Son habitat originel est la mer Jaune et l'embouchure des fleuves chinois. Sa carapace fait 7 cm, et il a une envergure totale de 20 cm. Il vit à 10-15 m de profondeur. Il se reproduit dans les eaux saumâtres de l'embouchure des fleuves, après quoi il remonte les cours d'eau.
Diminution de la banquise arctique : vers un record en août ?
La diminution de la surface de la banquise dans l'Arctique pourrait atteindre un niveau record en août, rapporte le site strf.ru.
La surface des glaciers arctiques pourrait diminuer jusqu'à des niveaux record en août en raison des températures élevées, a déclaré à la chaîne de télévision Rossia-24 Alexandre Frolov, le directeur du Rosguidromet (Services météorologiques russes).
"La glace fond si rapidement qu'un record historique de vitesse de fonte (des glaces arctiques – NdlR) a été battu en juin, a déclaré Alexandre Frolov. Si cette situation devait se prolonger - et c'est bien ce qu'augurent les prévisions -, nous aurons probablement en août des chiffres extrêmement bas de superficie de la banquise dans l'Arctique."
Le patron du Rosguidromet attribue cette diminution au changement climatique. Il a toutefois rappelé qu'une telle situation s'était déjà produite en 2007. La superficie de la banquise, à la fin de l'été, avait alors été ramenée à 4,4 millions de kilomètres carrés, alors que ce chiffre est habituellement de 8 millions de kilomètres carrés l'été et de 11 millions l'hiver.