La Russie vue par la presse francophone le 26 juillet

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Manifestation contre la visite du patriarche russe en Ukraine/ Poutine en side-car en Ukraine à un rassemblement de Harley-Davidson/ Poutine accueille les espions russes et menace les « traitres »

L'Express

Manifestation contre la visite du patriarche russe en Ukraine

La police ukrainienne a interpellé lundi huit militants nationalistes qui manifestaient à Kiev contre la visite du patriarche de l'Eglise orthodoxe russe, qui cherche à accroître l'autorité de cette dernière en Ukraine.

Les relations entre la Russie et l'Ukraine se sont nettement améliorées depuis l'élection en janvier à la présidence ukrainienne de Victor Ianoukovitch, mais un sentiment d'hostilité envers la Russie persiste dans certaines régions d'Ukraine.

Nombre d'Ukrainiens refusent de reconnaître l'autorité de Moscou sur l'orthodoxie, qui est la religion dominante de l'Ukraine.

Scandant "A bas le pope de Moscou!" et "Vive l'Ukraine!", plusieurs dizaines de nationalistes s'étaient rassemblés lundi sur l'une des places du centre de la capitale ukrainienne, où, au même moment, le patriarche russe Cyrille visitait la cathédrale Sainte-Sophie.

Ils ont été rapidement bloqués par les forces de police, qui ont interpellé huit d'entre eux et ont empêché les autres de s'approcher du patriarche, au moment où ce dernier quittait la cathédrale.

Le patriarche Cyrille s'est employé de son côté à souligner les points communs de l'histoire des Eglises russe et ukrainienne, dont les racines remontent à la conversion au christianisme du prince Vladimir de Kiev en 988.

Une Eglise orthodoxe autocéphale s'est constituée en Ukraine en 1991 au moment de l'effondrement de l'URSS, mais elle n'est toujours pas reconnue par la hiérarchie orthodoxe de par le monde, du fait de son opposition au clergé orthodoxe russe.

En revanche, le patriarche Cyrille est reconnu par la branche ukrainienne de l'Eglise orthodoxe russe, dont plusieurs centaines de fidèles se sont rassemblés pour l'accueillir, dimanche, lors de son arrivée à Kiev.

Le prédécesseur de Ianoukovitch, le pro-occidental Victor Iouchtchenko, soutenait l'aspiration des orthodoxes ukrainiens à s'affranchir de la tutelle de Moscou. Ianoukovitch, en revanche, est jugé plus favorable à l'Eglise orthodoxe russe.

Le Point

Poutine en side-car en Ukraine à un rassemblement de Harley-Davidson

unettes de soleil et gants noirs, le Premier ministre russe Vladimir Poutine s'est offert samedi une balade en side-car pour se rendre à un rassemblement de Harley-Davidson en Ukraine et a vanté la moto comme un "symbole de liberté".

Pilotant un side-car devant une cohorte de motards qui le suivaient, le chef du gouvernement a été accueilli par des applaudissements à son arrivée au 14e festival international de motards venus de plusieurs pays d'Europe et rassemblés près de Sébastopol, dans le sud-ouest de la péninsule de Crimée.

M. Poutine, qui effectue une visite d'une journée en Ukraine pour des entretiens avec le président Viktor Ianoukovitch, ne rate jamais une occasion de soigner son image d'homme viril.

"Je vous salue, frères!", a-t-il lancé devant quelque 7.000 motards après être monté sur une tribune pour s'adresser à ces passionnés de randonnées à deux-roues.

La moto est "le plus démocratique des moyens de transport", a déclaré M. Poutine, régulièrement critiqué par des défenseurs de droits de l'Homme ne Russie, qui lui reprochent son manque d'action en faveur de la démocratie dans son pays.

"La moto, c'est le plus courageux et le plus audacieux des moyens de transport. On peut dire sans exagérer que la moto est un symbole de liberté", a-t-il ajouté.

M. Poutine a par ailleurs recommandé aux motards de "dire non" à la vitesse excessive et a conclu son discours en prononçant de manière tout à fait inhabituelle quelques mots en ukrainien: "Khaï jive baïk!" ("Longue vie à la moto").

Le festival de motards près de Sébastopol --où est basée la Flotte russe de la mer Noire-- était organisé par l'un des plus anciens clubs de moto de Russie, les "Loups de nuit".

24 heures

Poutine accueille les espions russes et menace les « traitres »

Vladimir Poutine n'a pas pour habitude d'user de langue de bois. Accueillant les dix espions récemment expulsés des Etats-Unis, le Premier ministre russe n'a pas pris de gants pour menacer "les traitres" qui les avaient dénoncés. "Les traitres finissent toujours mal", a-t-il prévenu.

Le Premier ministre russe a indiqué dimanche qu'il avait rencontré personnellement les espions (dont la belle Anna Chapman, qui avait tenté de séduire le prince Harry) à leur retour à Moscou. Joyeux drille, le maître (officieux) de Moscou aurait même entonné avec eux un chant patriotique de l'époque soviétique.

Vladimir Poutine a salué leur courage et a insisté sur les difficultés de "leur mission pour les intérêts de la patrie". Jusque là, rien que de très normal pour l'ancien colonel du KGB et numéro deux (officiel) du pays.

La sortie de piste (évidemment contrôlée) est intervenue quelques minutes plus tard lorsque Poutine a décidé d'envoyer aux "traitres" un de ces messages dont il a le secret. Il a notamment affirmé disposer des "noms de tous les traitres" qui avaient collaboré avec les services américains pour démanteler le réseau russe. Certains risquent de passer de mauvaises nuits…

"Cela résulte d’une haute trahison. Et les traîtres finissent toujours mal. En règle générale, ils finissent dans la rue comme des alcooliques ou des drogués", a-t-il assuré sur un ton menaçant.

Vladimir Poutine n'a de toute évidence rien perdu de ses talents de contre-propagandiste et le message est on ne peut plus clair. Ceux qui ont trahi la Russie seront pourchassés et traqués. Une communication un peu abrupte, mais diablement efficace.

D'autant plus qu'il en a immédiatement remis une couche. "Récemment, un (traître) a fini son existence quelque part à l’étranger et on ne sait pas pour quelle raison". Une phrase énigmatique qui viserait selon beaucoup d'analystes, l'ancien espion russe Sergueï Tretiakov, soupçonné d'avoir collaboré avec les autorités américaines.

Tretiakov est mystérieusement décédé le 13 juin d'une crise cardiaque. Une mort qui fort curieusement n'a été annoncée que le 9 juillet… au lendemain de l'expulsion des espions.

La diplomatie du coup de boule selon Vladimir Poutine… Plus flippant tu meurs!!!

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