L'avis sur le Kosovo renforce les positions de Soukhoumi (premier ministre abkhaz)

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L'avis de la Cour internationale de Justice sur la proclamation d'indépendance du Kosovo confirme le droit des peuples à l'autodétermination et justifie le droit de l'Abkhazie à l'indépendance, a déclaré vendredi aux journalistes le premier ministre abkhaz Sergueï Chamba.

L'avis de la Cour internationale de Justice sur la proclamation d'indépendance du Kosovo confirme le droit des peuples à l'autodétermination et justifie le droit de l'Abkhazie à l'indépendance, a déclaré vendredi aux journalistes le premier ministre abkhaz Sergueï Chamba.

Lors d'une audience publique tenue jeudi à La Haye, le président de cette juridiction internationale de l'ONU, le Japonais Hisashi Owada, a donné lecture de l'avis consultatif selon lequel la proclamation unilatérale d'indépendance du Kosovo était conforme aux normes du droit international.

"Il ne fait aucun doute que cet avis est politisé. Si l'Abkhazie saisit La Haye d'une requête analogue, il n'est pas garanti que la décision soit identique, même si nous avons plus de droits historiques, juridiques et moraux à l'indépendance que les Kosovars", a estimé M.Chamba, soulignant qu'une politique des doubles standards était pratiquée à l'égard de Soukhoumi.

Selon lui, la décision de la Cour internationale de Justice ôte aux experts internationaux la possibilité de nier le droit des Abkhaz à l'autodétermination et à l'indépendance.

L'Abkhazie, partie intégrante de la Géorgie, a proclamé son indépendance à la chute de l'URSS. Les troupes géorgiennes sont entrées en Abkhazie le 14 août 1992, mais se sont heurtées à une résistance armée.

Les affrontements, à la suite desquels la Géorgie a perdu le contrôle de l'Abkhazie, se sont achevés le 30 août 1993. Tbilissi considère pourtant ce territoire comme une partie intégrante du pays et lui propose une large autonomie au sein de la Géorgie. De 1994 à 2008, la paix dans la zone du conflit abkhazo-géorgien était maintenue par une Force collective de la CEI composée de militaires russes.

Tenues sous l'égide de l'ONU, les négociations abkhazo-géorgiennes sur le règlement du conflit ont été interrompues en 2006 après que Tbilissi eut introduit des troupes dans les gorges de Kodori, région du territoire abkhaz disputé par la Géorgie.

La reconnaissance de la souveraineté politique de l'Abkhazie par Moscou a fait suite à l'attaque géorgienne, le 8 août 2008, contre une autre république sécessionniste du Caucase, l'Ossétie du Sud. Le geste de la Russie a été imité par le Nicaragua, le Venezuela et Nauru, petit Etat insulaire du Pacifique.

Tbilissi a qualifié l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud de "territoires occupés" et rompu les relations diplomatiques avec Moscou.

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