Le Kosovo : le précédent sans précédent

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La déclaration sur la proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo n'a pas violé la législation internationale, a déclaré le président de la Cour internationale Hisashi Owada.

La déclaration sur la proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo n'a pas violé la législation internationale, a déclaré le président de la Cour internationale Hisashi Owada. Selon le verdict de la Cour, le droit international n'interdit pas les déclarations d'indépendance.

L'Assemblée générale de l'ONU a adressé la demande à la Cour internationale en octobre 2008. Le dossier du Kosovo est sans précédent. La Cour internationale de l'ONU n'a pas examiné le problème du territoire ayant déclaré sa sortie de l'Etat membre de l'ONU sans son consentement. D'où les débats acharnés autour du verdict.

Les audiences ouvertes à La Haye en décembre 2009 le confirment. Les adversaires de l'indépendance du Kosovo, notamment la Serbie et la Russie, ont signalé les violations flagrantes du droit international, notamment du principe d'intangibilité des frontières. Leurs opposants : les autorités albanaises du Kosovo, des Etats-Unis et des grands pays de l'UE ont reconnu l'indépendance du Kosovo. La France a mis en doute le droit de la Cour internationale de l'ONU d'examiner ce problème qui est, de l'avis de Paris, exclusivement politique. Les séparatistes albanais du Kosovo comptaient réussir dès le début. Le ministre des AE Skender Huseni a promis que le gouvernement placerait sous son contrôle le Nord habité par les Serbes.

Il convient de rappeler qu'à la différence des décisions de la Cour internationale de l'ONU, ses conclusions consultatives ne sont pas contraignantes. Dans le même temps, cela rend légitimes un acte illégitime, estime la balkaniste russe en vue Anna Filimonova.

Qu'est-ce que cela signifie pour les Serbes qui habitent dans le Sud ? Cela signifie l'absorption graduelle, la renonciation à l'histoire séculaire, aux origines. La sécurité de la Serbie méridionale est mise en cause. C'est un coup infligé à l'autoconscience des Serbes.

Le verdict de la Cour internationale sera soumis à l'examen de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre prochain. Le vice-président du gouvernement serbe Bojidar Djelic a averti que son pays présenterait aux membres de l'ONU le projet de résolution reflétant l'aspiration au compromis sur tous les points, notamment le statut du Kosovo, c'est-à-dire supposant les pourparlers entre Belgrade et Pristina.

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