La Russie s'oppose à l'octroi de la citoyenneté ou du permis de séjour aux personnes soupçonnées ou accusées d'avoir commis un crime, a déclaré mercredi à Naantali le président russe Dmitri Medvedev lors d'une conférence de presse commune avec son homologue finlandaise Tarja Halonen.
"A notre avis, les personnes soupçonnées ou accusées d'avoir commis un crime sur le territoire d'un pays quel qu'il soit ne doivent pas bénéficier de ce statut (celui de citoyen ou de résident, ndlr), notamment dans le contexte des relations entre deux pays amis", a indiqué le président russe.
Quant à l'octroi de la citoyenneté aux personnes respectueuses des lois, pas de problème. Toutefois, s'agissant d'individus soupçonnés ou accusés d'avoir commis un crime, nous ne pouvons qualifier que d'inamicale une telle démarche, a-t-il encore déclaré.
Le chef de l'Etat russe a en outre ajouté que l'octroi des statuts précités aux personnes mises en cause par la justice desservirait les intérêts de la Finlande: ces personnes ne risquent pas d'embellir l'image de marque de la société finlandaise.
Pour sa part Mme Halonen a répondu que dans son pays l'octroi de ce genre de statut relevait d'une décision de justice.
"Dans 100% des cas cette décision est prise par un tribunal", a conclu la présidente.