La canicule en Russie bat tous ses records

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La chaleur sévit depuis déjà plus d'un mois en Russie. La température à Moscou est supérieure à celle dans les villes balnéaires européennes et africaines. Le bitume fond, les ventes des climatiseurs, des ventilateurs, de la glace et des boissons rafraîchissantes sont en hausse.

La chaleur sévit depuis déjà plus d'un mois en Russie. La température à Moscou est supérieure à celle dans les villes balnéaires européennes et africaines. Le bitume fond, les ventes des climatiseurs, des ventilateurs, de la glace et des boissons rafraîchissantes sont en hausse. Les marchés du blé voient les prix de la céréale s'envoler partout dans le monde. Les écologistes crient alarme en nous menaçant d'un réchauffement global.

Les météorologistes de Moscou enregistrent chaque jour de nouveaux records de température. Samedi, la température est montée jusqu'à 38 degrés. Dans la région de Moscou en absence de vent la température peut monter jusqu'à 40 degrés. Ce juillet peut être appelé le plus chaud des 130 dernières années.

La canicule a provoqué nombre d'incendies de forêts et de tourbières. Selon le Ministère des Situations d'urgence, la superficie des tourbières incendiées dans la région de Moscou a quadruplé par rapport à l'année 2009.

La canicule menace l'agriculture du pays. Selon le président de l'Union nationale des producteurs de blé, Pavel Skourikhine, la sècheresse de cette année fera tomber les récoltes de 20 à 25 %.

Voici les propos du chef du programme de climat de la fondation WWF en Russie, Alexeï Kokorine.

"Bien sûr, cette longue canicule dans la partie moyenne de la Russie est une chose anomale. Mais la tendance globale est telle que dans l'avenir la fréquence et la force de tels événements naturels vont augmenter", a dit Alexeï Kokorine.

"Je pense que cette chaleur anomale qu'on a aujourd'hui dans certains régions de la Russie et le froid anomal qu'on a eu  en hiver, ce sont tous des événements hydrométéorologiques dont la croissance est provoquée par le changement anthropogène du climat ou par le renforcement anthropogène des effets de serre dans ces derniers 30-40 ans. On observe une tendance très défavorable: si il y a 15 ans, nous avions 150-200 événements dangereux en Russie, aujourd'hui il y en a déjà 350-400. La plupart des événements négatifs, ce sont les ouragans, les pluies torrentielles et de très fortes chutes de neige. Ils portent un préjudice énorme. A propos, la canicule provoquent directement les ouragans", a dit Alexeï Kokorine.

Qu'est-ce qu'il nous attend donc? Alexeï Kokorine note qu'il faut diminuer les effets anthropogènes sur le climat, augmenter l'efficience énergétique de l'économie et réduire les émissions nuisibles. En même temps, les Russes devront s'adapter aux nouvelles conditions climatiques.

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