Russie-OTAN: définir les principes de la coopération sur l'ABM (Rogozine)

La Russie veut que les principes de sa coopération avec l'OTAN en matière de défense antimissile (ABM) soient nettement définis, a déclaré vendredi l'ambassadeur russe auprès de l'Alliance Dmitri Rogozine.

"Nous ne voulons pas entamer la mise en place d'un édifice aussi complexe que le bouclier antimissile sans disposer d'architecte, de projet et d'autorisations délivrées par les instances compétentes. Avant d'engager des travaux de construction, il faut avoir une idée concrète de ce que l'on veut construire, à quelle fin et contre qui", a-t-il affirmé lors d'un entretien avec des journalistes à Bruxelles.

Selon l'ambassadeur, le thème de l'ABM fera l'objet d'une réunion du Conseil Russie-OTAN prévue pour septembre prochain.

"Il est très important de le faire avant le sommet de l'Alliance à Lisbonne, qui aura lieu en novembre, car c'est précisément dans la capitale portugaise que les pays de l'OTAN définiront les contours du bouclier antimissile européen", a-t-il précisé.

Le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen avait antérieurement invité la Russie à s'associer à la mise en place d'un système otanien de défense antimissile.

"Nous croyons nécessaire d'engager des consultations intenses sur l'ABM, nous voulons obtenir des informations exhaustives sur les différentes étapes de sa création, sur les caractéristiques techniques des systèmes d'interception, sur leur emplacement et leur utilisation dans des régions exposées à une menace d'attaque balistique", a souligné M. Rogozine.

C'est seulement après un examen circonstancié de ces éléments que "nous déciderons si la proposition de M. Rasmussen nous convient", a-t-il conclu.