L'UE salue la décision kirghize de déployer des forces de la police européenne dans le sud du pays, théâtre de violents affrontements interethniques en juin 2010, a annoncé vendredi à Bichkek le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle.
"Nous saluons la décision de l'Etat kirghiz d'accueillir sur son territoire une mission policière, des spécialistes capables de fournir une aide consultative", a-t-il indiqué avant d'ajouter que la demande de Bichkek serait transmise le plus vite possible à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Les autorités kirghizes avaient demandé aux ministres allemand et français des Affaires étrangères, en brève visite vendredi au Kirghizstan, d'envoyer dans le pays une cinquantaine de policiers européens pour aider la police kirghize à assurer l'ordre légal.
La présidente kirghize Rosa Otounbaïeva a pour sa part souligné qu'à l'heure actuelle l'Etat kirghiz se renseignait sur le mandat des forces policières internationales.
"Lorsque toutes les questions auront été éclaircies, ce document sera soumis à l'examen de l'OSCE", a déclaré Mme Otounbaïeva.
La présidente a en outre espéré que les forces de l'ordre se déployées le plus rapidement possible dans la zone du conflit.
Les affrontements interethniques entre ethnies kirghize et ouzbèke ont débuté dans la nuit du 10 au 11 juin à Och (sud du Kirghizstan) et se sont propagés ensuite à la région de Djalal-Abad. Selon les dernières données officielles, les violences ont fait près de 200 morts et plus de 2.000 blessés, mais les autorités reconnaissent que le nombre des victimes pourrait être beaucoup plus important. On compte près de 500.000 réfugiés.