Deux amendes de plus de 10 mille dollars, c'est par cet arrêt que se sont terminés le 12 juillet les débats judiciaires contre les organisateurs de l'exposition « Un art interdit », qui ont duré deux ans.
Les prévenus Youri Samodourov, l'ancien directeur du Musée Andrei Sakharov de Moscou et l'ancien directeur de la mission des nouveaux courants de la galerie Tretiakov Andrei Erofeev, ont été plaidés coupables pour « l'excitation de la haine et d'hostilité et aussi pour l'humiliation de la dignité de l'homme ». Ils pouvaient être emprisonnés, pourtant maintenant ils veulent faire appel d'un jugement en insistant sur la reconnaissance de leur innocence.
Le mouvement orthodoxe et patriotique « Concile populaire » était initiateur de ce procès. Selon son leader, l'exposition « Un art interdit » qui présentait une manière libre de traiter des symboles chrétiens, a offensé des sentiments religieux de plusieurs croyants. « Le Concile populaire » a été même soutenu par l'Eglise orthodoxe russe. Selon certains ecclésiastiques l'amande était trop petite. En général, en commentant l'attitude de l'Eglise, le porte-parole du patriarcat de Moscou, l'archiprêtre Vladimir Viguilianski a souligné dans son interview à « la Voix de la Russie », que l'Eglise n'a pas pour objectif de persécuter l'art laïque.
L'Eglise est séparée de l'Etat et ne veut pas changer le système politique, elle voudrait que les âmes humaines changent. Elle rappelle parfois des valeurs historiques traditionnelles pour notre pays. Elle unie les gens et appelle à la miséricorde, à l'indulgence, elle prend soins de l'avenir et vie dans le présent. L'Eglise est tolérante même envers les déchus et ceux qui sont contre elle.
Depuis les premiers jours le procès juridique a été perçu comme un précédent dangereux, d'un signe du retour de la censure.
La procédure judiciaire était une réaction incorrecte à cet événement. Plusieurs personnes en parlent, y compris le ministre russe de culture Alexandre Avdeev et le commissaire de droit de l'homme de Russie Vladimir Loukine. Selon le dernier, « il s'agit de l'union du mauvais gout et du bon gout. On résout ces questions n'importe où mais pas dans le tribunal ».