L 'Europe hostile à la politisation du dossier russo-géorgien (Kossatchev)

Le secrétaire général du Conseil de l'Europe Thorbjorn Jagland s'oppose à la politisation du dossier russo-géorgien dans le cadre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), a annoncé vendredi aux journalistes le chef de la délégation russe à l'APCE Konstantin Kossatchev.

"M. Jagland a déclaré avoir visité début juillet Tbilissi afin de persuader les responsables géorgiens d'abandonner la tendance à instrumentaliser les débats sur le dossier russo-géorgien à Strasbourg et d'accepter la «politique des petits pas», à savoir celle qui vise à améliorer la situation humanitaire dans la zone du conflit", a fait savoir le parlementaire russe à l'issu d'une rencontre avec le secrétaire général du Conseil de l'Europe.

"Selon M. Jagland, cette position a été accueillie avec compréhension par les dirigeants géorgiens, dont le président Mikhaïl Saakachvili", a affirmé M. Kossatchev.

Et de conclure que cette attitude de Tbilissi "permettait d'espérer un progrès substantiel".

L'Assemblée suit attentivement la situation dans la zone du conflit osséto-géorgien depuis le début des hostilités en août 2008. La première fois, les péripéties du conflit ont été évoquées en octobre 2008 et la dernière fois, en juin 2010. Au total, les relations russo-géorgiennes ont fait l'objet de cinq débats en moins de deux ans. Les parlementaires ont décliné à deux reprises la proposition géorgienne de priver la délégation russe du droit de vote. Le thème de la "guerre entre la Russie et la Géorgie" est évoqué pratiquement à chaque session de l'APCE.