Le missile balistique Boulava, dont l'armée russe n'est pas encore équipée, tombe sous le coup du nouveau traité de réduction des armements stratégiques (START) à cause de ses tests depuis un sous-marin stratégique, a annoncé jeudi le chef adjoint d'état-major russe Alexandre Bouroutine.
"Telle est la pratique internationale. Tout missile tiré depuis un sous-marin stratégique tombe sous le régime de contrôle et les inspections", a expliqué le général aux députés de la Douma (chambre basse du parlement russe).
Le missile intercontinental Boulava-30 (code OTAN SS-NX-30, dénomination internationale RSM-56) est un missile à propergol solide et à trois étages. D'une portée de 8.000 km, Boulava peut être équipé de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kilotonnes à trajectoire indépendante. La Russie a procédé à 12 tirs d'essai, dont cinq seulement ont été des succès.
Tous les tirs ont été effectués depuis le sous-marin Dmitri Donskoï (projet 941UM, classe Akoula, code OTAN - Typhon), spécialement modernisé à cette fin. Mais ce sont les sous-marins de type Iouri Dolgorouki (projet 955, classe Boreï) qui sont destinés à porter les Boulava.