La Kirghizie a passé une importante étape sur la voie de l'affermissement du pouvoir d'État. Cependant, la république devra résoudre plusieurs problèmes épineux. On peut faire une telle conclusion suivant les résultats du référendum ayant eu lieu le 27 juin.
Les pronostics de plusieurs experts se sont confirmés. Rosa Otunbaeva a obtenu les responsabilités du président pour la période de transition - jusqu'à 2012. Selon la constitution approuvée par la population, pratiquement tout le pouvoir d'État passe au parlement. C'est cet organe législatif, composé de 120 députés, formé selon les listes des partis, qui nommera le premier-ministre et le gouvernement. La situation dans la république est analysée par le directeur du Centre de l'étude de l'espace postsoviétique Alexeï Vlasov :
On peut dire que le gouvernement provisoire passe déjà à une nouvelle qualité et reçoit le niveau nécessaire de légitimité pour commencer la réalisation des réformes, pour lesquelles on avait choisi ce schéma complexe. On a choisit la voie, le modèle du développement, qui se caractérise par le passage à la république parlementaire. Cependant, il est difficile de dire pour le moment, à quel point les bilans du référendum permettront de stabiliser la situation. Un ensemble des problèmes socio-économiques irrésolus se posent toujours devant la Kirghizie. Au sein de l'élite politique, tout n'est pas évident. Même parmi les vainqueurs, les discussions et les différends se prolongent. Mais je dirais que ce n'est pas seulement cela qui inquiète à présent la population de la Kirghizie, - a remarqué Alexeï Vlasov.
Mais les Kirghiz aspirent à la stabilité sociale, à la consolidation interethnique, qui a souffert pendant les désordres massifs à Oche et Jalalabad. Il est déjà clair maintenant qu'il faut reconstruire entièrement Oche. Dans la ville, ont brûlé plus de deux mille maisons et de magasins, certains quartiers sont entièrement rasés.
Le gouvernement provisoire de la Kirghizie espère qu'une partie de problèmes urgents au moins être résolue avec l'aide du crédit russe reçu par Bichkek encore pendant la présidence de Bakiev. Les nouveaux pouvoirs octroient à la reconstruction cent millions de dollars. À vrai dire, cet argent ne suffira pas, évidemment : les dépenses totales pour la restitution des deux villes sont estimées, au minimum, à cinq fois plus. D'ailleurs Moscou, de son côté, , au dire de l'attaché de presse du premier ministre russe Dmitri Peskov, est prête à examiner les nouvelles demandes de crédits de Bichkek. D'autre part, les nouveaux pouvoirs de Kirghizie, évidemment, comptent sur le crédit politique du côté de la Russie qui est beaucoup plus important que les dollars.