Le score final du Festival international du film de Moscou

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En cédant aux passions footballesques, le jury du 32e Festival international du film de Moscou a remis le prix principal - le Saint Georges d'or - au film Le Frère du réalisateur vénézuélien Marcel Rasquin.

En cédant aux passions footballesques, le jury du 32e Festival international du film de Moscou a remis le prix principal - le Saint Georges d'or - au film Le Frère du réalisateur vénézuélien Marcel Rasquin. C'est un début de Rasquin et dans ce film le grand football est le rêve de ses personnages principaux. La remise du prix du festival aura lieu à Moscou, dans la salle de cinéma Pouchkine.

Le film du réalisateur vénézuélien a gagné le prix du public et tout comme le prix du jury. Il montre la vie de simples Vénézuéliens, qui savent être heureux malgré la pauvreté et l'environnement criminel, et qui sont prêts à sacrifier leurs vies pour leurs proches. En recevant le prix des mains du président du jury, Luc Besson, Marcel Rasquin a dit :

« Le film a une scène qui exprime très bien ce qui se passe avec moi ici. L'équipe des personnages principaux du film perd 0:2. A la mi-temps, ils sont découragés. Leur coach les rassemble et dit : « La vie va toujours vous encaisser les buts. Mais nous devons néanmoins chaque jour nous lever, persuadés que le score est toujours 0:0. » Merci beaucoup ! »

La sincérité des émotions est une des raisons pour lesquelles Le Frère a gagné les cœurs des spectateurs, estime le critique de cinéma, Kirill Razlogov. Selon l'expert, ce sont les pays de l'Amérique latine qui donnent aujourd'hui un nouveau souffle au cinéma mondial :

« Le cinéma de l'Amérique latine est aujourd'hui celui qui connait le plus grand essor. Il y a des films programmés pour un large public et des films pour les connaisseurs. Ils ont l'expérience dans la production des séries qui gagné le monde entier, et d'autre part, ils ont une expérience dans la production des films expérimentaux. Le Frère en est une preuve. L'important ici, c'est la diversité des méthodes et traditions stylistiques. »

La deuxième surprise du festival est le film L'Albanais du jeune cinéaste Johannes Naber. Il a reçu deux prix, le ‘meilleur rôle masculin' et le ‘prix spécial du jury'. L'acteur talentueux, Nik Xhelilaj, a pu montrer la drame des émigrés forcés : pour gagner de l'argent et payer le dot pour sa fiancée enceinte le héros albanais part en Allemagne mais n'ayant pas rassemblé la somme nécessaire il se décide à un crime. « Ce film soulève le problème actuel de l'émigration entre différentes régions de l'Europe qui doit être résolu », est persuadé Johannes Naber :

« C'est une question de globalisation. C'est un problème politique et non pas économique.  Peut-être qu'on le régler par l'ouverture des frontières. En créant ce film, j'espérais que les gens commenceront à y penser, au lieu de se clôturer dans leur environnement aménagé. »

Le thème d' ‘adieu au passé', très caractéristique des pays de l'ex-camp socialiste, n'a pas été oublié non plus. Mais ce n'est pas la grande politique qui dominait dans ces films, mais la vie personnelle. L'actrice tchèque, Vilma Ciboulkova, a été récompensée pour son rôle coquin et frivole dans le film Comme un paradis terrestre de la réalisatrice Irena Pavlazkova. Le mélodrame La Petite rose du cinéaste polonais Jan Kidawa-Blonski a reçu le prix pour le ‘meilleur travail de réalisateur'. Son histoire, c'est un triangle amoureux - une jeune fille choisit entre un jeune agent du service secret et un vieux professeur engagé dans l'opposition.

Les films lauréats du festival sont très différents mais ils ont en commun ce que le président du festival, la réalisateur Nikita Mikhalkov, a résumé en le clôturant :

« Le festival s'achève et nous dit que le cinéma existe là où il y a des problèmes. Ce sont les productions des pays où il y a un problème, une vie, de la sincérité, où ce n'est pas le budget qui est le plus important mais un cœur sensible et brûlant. »
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