Le ministère britannique des Affaires étrangères avait indiqué jeudi qu'il pourrait prendre en considération une demande d'extradition de Maxim Bakiev, que le gouvernement temporaire kirghiz a réclamé, même si Londres n'a pas signé de traité d'extradition avec le Kirghizstan. "Dans certaines circonstances, nous examinerions une demande (...) il y a des dispositions prévues", avait indiqué un porte-parole du Foreign Office.
L'agence aux frontières, département du ministère de l'Intérieur chargé de l'immigration, a confirmé l'arrivée de Maxim Bakiev en Grande-Bretagne le 13 juin.
Maxim Bakiev, 32 ans, a fui le Kirghizstan après le soulèvement populaire d'avril qui a fait 87 morts et provoqué la chute du régime de Kourmanbek Bakiev, réfugié au Bélarus.
Il est accusé par les nouvelles autorités de corruption et de participation à l'organisation de violences qui ont ensanglanté à plusieurs reprises le Kirghizstan depuis la chute du précédent régime.
Les violences interethniques dans le sud du Kirghizstan ont fait au moins 191 morts et près de 2.000 blessés, selon le dernier bilan du ministère kirghiz de la Santé.