De puissantes injections financières de l'UE dans l'économie déficitaire de la Grèce rappellent l'extinction de l'incendie. Mais où est la garantie qu'il ne se déclarera pas dans un autre pays de la zone euro? Cela inquiète les politiques russes (l'Union européenne - est le plus gros partenaire commercial de la Fédération de Russie), et les citoyens ordinaires - titulaires des dépôts en monnaie européenne. C'est qu'en un mois, à cause de la chute du cours de l'euro, leurs dépôts ont été dévalorisés de presque 3 %. Bref, la situation en Europe touche directement nos intérêts. Et quelle est l'issue ? - cette question était adressée au recteur de l'Ecole Russe de l'économie Sergei Gouriev :
Quand, dans les années 90, le FMI assignait de l'argent à la Russie, il déterminait cela par la nécessité d'organiser des transformations structurelles de l'économie. Le même moyen est appliqué maintenant aux pays de la zone euro. La Grèce a reçu une tranche de crédit sans toute condition, tout simplement, il n'y avait pas de temps. Mais, croyez-moi, dans un mois ou deux, dans la situation analogique, des conditions seront avancées. Non seulement la Grèce, mais aussi une série d'autres États, «des maillons faibles» de la zone euro, ont besoin de reconstruction structurelle de l'économie Ils dépensent trop, en excédant toutes les planchettes raisonnables du déficit admissible du budget. Leurs dettes nationales sont excessives, mais, souvent, ils les cachent tout simplement. Mais les mécanismes du réglage sont absents, parce que l'UE est une construction molle, inachevée. Ce n'est pas par hasard que la Commission européenne a proposé d'examiner les budgets des pays avant leur adoption par les parlements nationaux. C'est-à-dire, certains pays de la zone euro contrôleront les autres ... Mais il y a encore des propositions d'arrêter automatiquement les dépenses des pays qui violent les critères de Maastricht.
Les économies émergeantes bousculent de plus en plus le Vieux Monde. «Pour tenir ferme dans la compétition, l'Union européenne, probablement, renoncera à ses plans initiaux de l'élargissement», - croit le conseiller du ministre du développement économique de Russie Evgeny Nadorchine :
Presque surement, maintenant, il n'y aura pas de grand nombre des pays admis dans la zone euro. Elle est déjà trop hétérogène ce qui empêche le fonctionnement normal. Probablement, l'Islande sera admise et ce sera tout. Je suis aussi persuadé que certains États devront sacrifier leur souveraineté, unifier la législation dans le cadre de l'UE C'est un processus douloureux, particulièrement pour les nouveaux membres de la zone euro. Pour la République Tchèque, notamment, dont le leader, le président Vaclav Klaus est un eurosceptique connu. L'unification des législations des pays de la zone de l'euro deviendra une épreuve originale de leur viabilité. Si les Européens passent cet "examen", donc, leur union monétaire recevra toutes les chances d'un développement dynamique dans l'avenir.
Mais si ce n'est pas le cas ? Alors, - trouvent les experts russes, - en Europe, il y aura simplement pour de longues années un certain espace avec la monnaie commune, mais inefficace, assez hétérogène et à problèmes ...