Djalal-Abad
est, après Och, la deuxième grande ville dans le sud du Kirghizstan où
les autorités ont instauré l'état d'urgence pour réprimer les troubles
interethniques, a annoncé le chef adjoint du gouvernement intérimaire
Azimbek Beknazarov dans une intervention diffusée en direct par la
télévision kirghize.
Le sud du Kirghizstan est en proie aux
affrontements interethniques qui se poursuivent depuis jeudi soir,
réunissant des milliers de jeunes Kirghiz et Ouzbeks qui incendient des
voitures, pillent des magasins et font irruption dans des logements.
Selon les informations mises à jour, les troubles ont déjà fait 64 morts
et près de 900 blessés. Le nombre de victimes peut augmenter davantage,
car les médecins, craignant pour leur vie, ne répondent pas aux appels
émanant de la zone des affrontements.
La région, qui compte des
centaines de milliers d'habitants, est menacée par une catastrophe
humanitaire. A Och, tous les marchés et les magasins sont dévastés, et
les autorités locales ont l'intention d'utiliser les réserves
stratégiques pour approvisionner la population en denrées alimentaires.
Le
Kirghizstan a ouvert la frontière avec l'Ouzbékistan afin de laisser
les réfugiés quitter la région des affrontements interethniques. On
procède également à l'évacuation des écoliers et des étudiants.
Violences au Kirghizstan: l'état d'urgence décrété à Djalal-Abad
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Djalal-Abad est, après Och, la deuxième grande ville dans le sud du Kirghizstan où