Violences dans le Sud du Kirghizstan: l'UE exhorte à la désescalade

Och, dans le Sud du Kirghizstan, et à lancer immédiatement un dialogue intercommunautaire.

"J'ai chargé le représentant spécial de l'UE pour l'Asie Centrale de se rendre dans les jours qui viennent au Kirghizstan pour y rencontrer autorités et représentants internationaux", lit-on dans la déclaration de Mme Ashton dont le texte est parvenu à RIA Novosti.

Selon la chef de la diplomatie européenne, tous les efforts doivent désormais se concentrer sur le référendum constitutionnel prévu le 27 juin et les législatives d'octobre prochain.

Mme Ashton a qualifiés ce référendum et les futures élections parlementaires de premiers pas clés vers le retour à la démocratie et d'unique moyen de garantir la stabilité et la sécurité du Kirghizstan.

Jeudi soir, une grande bagarre a éclaté à Och dont la population, majoritairement kirghize, comprend une importante communauté ouzbèke. La bagarre n'a pas tardé à se propager à différents quartiers de la ville, dégénérant en troubles massifs. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le gouvernement intérimaire a décrété l'état d'urgence dans plusieurs villes et régions du Sud du pays et dépêché des troupes à Och. Les troubles interethniques se sont poursuivis vendredi.

D'après la cellule de crise du ministère kirghiz de la Santé, le dernier bilan des violences interethniques dans le Sud du Kirghizstan est de 41 morts et de 624 blessés.

 Le chef du nouveau gouvernement kirghiz, Roza Otounbaïeva a déclaré à ses concitoyens que les autorités utilisaient tous les moyens pour normaliser la situation dans le pays.   

Plus de deux mois après une révolution sanglante ayant fait 87 morts et renversé le régime du président Kourmanbek Bakiev, les tensions actuelles mettent en exergue les difficultés des autorités provisoires à rétablir l'ordre.