A/H1N1 : véritable menace ou escroquerie du siècle?

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Il y a un an, le 11 juin 2009, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la pandémie de grippe A/H1N1 ou grippe porcine. Les médecins lui avaient attribué le plus haut degré de danger, le sixième.

 

Il y a un an, le 11 juin 2009, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la pandémie de grippe A/H1N1 ou grippe porcine. Les médecins lui avaient attribué le plus haut degré de danger, le sixième. Cela faisait 40 ans qu’il n’avait pas eu de pandémie. Depuis, la grippe porcine a emporté 18 000 vies dans 213 pays. Cependant, un an après l'annonce de la pandémie, les collaborateurs de l'OMS sont accusés de corruption et de lobbies d'intérêts avec les groupes pharmaceutiques qui ont tiré un énorme profit de la panique.

L'apparition de la nouvelle souche de grippe a été enregistrée au tout début de l'année 2009. La situation s'est soudainement aggravée en avril, suite à l'annonce de la première victime du virus A/H1N1. En mai 2009, avant l'annonce de la pandémie, les autorités de Hong-Kong ont déclaré l'état d'urgence dans le pays. Une opération quasi militaire a été mise en place pour bloquer l'hôpital, où vivait la touriste ayant contracté le virus A/H1N1. Ce cas s'est avéré contagieux. Après l'annonce par l'OMS du début de la pandémie, la Maison blanche a qualifié la grippe porcine de menace nationale pour les États-Unis et le président Barack Obama a instauré l'état d'urgence.

L'économie mondiale a été la principale victime de la panique liée au nouveau virus. L'OMS a invité les pays à ne pas fermer les frontières, en affirmant que la consommation de porc préparé correctement ne présentait aucun danger pour la santé. Les experts de l'organisation de l’ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont déclaré qu'ils n'avaient trouvé aucun lien entre l'infection des personnes par le virus A/H1N1 et la consommation de porc, et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a annoncé que la soi-disant menace du virus ne pouvait justifier les restrictions sur l'importation du porc. Néanmoins, 14 pays, y compris la Russie, ont restreint l'importation du porc et les autorités égyptiennes ont provoqué des révoltes paysannes en annonçant l'élimination de cheptels entiers de porcs. Hormis les fermiers, les agences de voyages et les compagnies aériennes ont subi des pertes financières. Craignant la contamination, la plus part ont préféré annuler les vols vers l'étranger.

Toutefois, quelques uns ont su tirer profit de la panique liée au virus A/H1N1. Grâce à la vente de médicaments antiviraux, les groupes pharmaceutiques ont gagné près de 10 milliards de dollars. Par conséquent, apparaissent des doutes sur la réalité du danger et des insinuations sous entendant que cette nouvelle souche aurait été une sorte de programme anticrise pour le secteur pharmaceutique. Une chose est sûre, alors que la plupart des secteurs souffraient de la crise, les groupes pharmaceutiques ont fait des bénéfices. Rien qu'en Russie la vente des médicaments antiviraux recommandés par l'OMS a décuplé en 2009.

Des soupçons sont apparus dès l'année dernière. En novembre 2009, le journal danois Information a attiré l'intention sur le fait que « la marche triomphale » du nouveau virus avait étrangement coïncidé avec la fusion de deux géants pharmaceutiques, le suisse Hoffman-La Roche et l’américain Genentech. Les journalistes ont supposé que la pandémie pourrait être en réalité une énorme affaire de corruption. Le premier à avoir parlé de corruption a été Wolfgang Wodarg, le président de la sous-commission pour la santé de l’APCE. Il a déclaré qu'il n'y avait aucune grippe porcine, que ce n'était qu'une forme de grippe saisonnière, et que la panique avait été déclenchée dans l'intérêt des groupes pharmaceutiques.

Indirectement cette thèse a été confirmée par Tatiana Golikova, la ministre russe de la Santé publique et du Développement social. Tentant de rassurer la population, elle a annoncé en novembre dernier les statistiques, selon lesquelles le taux de mortalité lié au nouveau virus ne dépassait pas celui de la grippe normale. En neuf mois, en 2008, 484 personnes sont décédées suite à la contraction de la grippe saisonnière, et 439 pour la même période en 2009.

En un mot, la situation méritait réflexion. Et voici qu'en début de semaine, l’APCE a ouvert une enquête sur les circonstances de l'apparition de la pandémie A/H1N1. Lors de la première réunion, un rapport a été présenté, dans lequel il est stipulé qu'il n'y avait pas de raisons pour déclarer le plus haut degré de danger et que l'OMS avait provoqué intentionnellement la panique. Il attirait également l’attention sur le fait que certains experts de l'OMS occupaient des postes au sein des groupes pharmaceutiques produisant des vaccins contre la grippe porcine.

Les représentants de l'OMS rejettent catégoriquement toutes les accusations. Margaret Chan, la directrice générale de l'OMS, a déclaré « qu'à aucun moment » les intérêts commerciaux n'avaient influencé ses décisions, que tous les signes formels de la pandémie étaient évidents et que le nombre de victimes de la grippe porcine continuaient de croitre. Personne n'a réfuté le fait que le virus A/H1N1 était capable de tuer. Il s'agit seulement d’une remise en question de l'échelle de la menace. Une grippe ordinaire tue entre 200 000 et 500 000 de personnes par an, la grippe porcine n’ayant pas fait plus de 20 000 victimes. L'intérêt des pharmaciens est évident.

Et pourtant, il n'y a pas de réponse claire à la question : la panique liée au virus A/H1N1 est-elle justifiée? Selon le bilan, les services médicaux de plusieurs pays ont effectivement enregistré un nombre anormal de cas de grippe et d’infections respiratoires sérieuses. C'est la raison pour laquelle l'OMS, malgré les accusations, n'annonce toujours pas la fin de la pandémie. Cette semaine Guennadi Onichtchenko, le médecin sanitaire en chef de Russie, a également déclaré que la pandémie de grippe porcine continuait.

L'enquête menée par l'APCE nous fournira peut-être enfin la réponse : l'humanité est-elle victime d'une maladie dangereuse ou d'une escroquerie rusée orchestrée par des fonctionnaires internationaux et des requins du business pharmaceutique?

 

Ce texte n'engage que la responsabilité de l'auteur

 

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