Le ministère russe de la culture présentera le 11 juin l'exposition « Une leçon d'histoire » au Musée d'art contemporain Avenue du président Wilson. Une jeune photographe connue Anastassia Khorochilova participe à l'exposition. Un reportage de Gaiané Khanova.
Anastassia raconte comment elle avait créé ses récents cycles de photos.
Le facteur d'entretien personnel avec mes personnages est l'essentiel dans mes deux cycles « Le pré de Bejine » et « Les Russes ». Je vais à la campagne, j'y passe deux à trois jours, je fais connaissance avec les habitants, j'essaie de pénétrer dans leur vie. J'ai travaillé ainsi dans les régions russes anciennes d'Orel, de Kalouga, de Novgorod, de Smolensk, etc. Le nom du village, ça m'est égal. Je m'intéresse toujours à l'homme, à son âme et je suis parfois bouleversée ...
On a l'impression que ce soit le peintre et non pas le photographe qui a créé ces images des paysans, des jeunes, ces paysages fascinants. Voici le portrait qui est la carte de visite de Khorochilova. Une Joconde du village habitant à Khloudnevo dans la région de Kalouga. Nastia l'a photographiée dans sa tenue de travail quotidienne : en foulard et en tablier, sur un lit haut avec une couverture parmi les coussins qu'elle a brodés à la main et... avec un demi-sourire énigmatique...
On ne voit sans doute pas sur la photographie ce qui se produit. Cependant, toute une foule se dresse derrière moi : ce sont les habitants des villages et des villes éloignés et de la ville qui se sont rendus chez Maria Ivanovna qui est guérisseuse. Cette vieille femme fait des miracles : avec les plantes, avec ses mains et sa bonté. Elle a travaillé pendant toute sa vie sur cette terre. Les années de la guerre ont été les plus difficiles. Restée sans mari, elle a su éduquer ses sept enfants, a maintenant quinze petits-enfants et est la femme la plus respectée dans le village. Convenez : c'est une personne distinguée. Chacun de mes personnages est un homme très intéressant, original, tout d'une pièce. C'est en fait le sel de la terre.
Anastassia a remarqué l'un des traits distinctifs des Russes : « Les Russes regardent toujours l'interlocuteur dans les yeux parce qu'ils ont une âme ouverte ».
