L'origine française des tableaux russes

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Le 7 et 9 juin, à Londres, se passera la vente aux enchères Sotheby

Le 7 et 9 juin,  à Londres,  se  passera la vente aux enchères Sotheby's des œuvres d'art russe et des objets  faits par la société de joaillerie de Charles Fabergé. À la veille,  les lots top des ventes de juin étaient présentés à l'exposition à Moscou.

La fierté particulière des organisateurs des ventes est «le Portrait de Zinovy Grjebine»,   fait   par Iouri Annenkov   en 1919. C'est un des meilleurs tableaux  du peintre  de ceux qui  aient  jamais apparu  sur le marché. Zinovy Grjebine  était l'éditeur célèbre  qui a joué  un grand rôle dans la vie culturelle de la Russie du début du XX siècle. L'État tentait de limiter son activité, et il est parti d'abord pour Berlin,   puis  pour  Paris.   Le tableau d'Annenkov ,    longtemps  introuvable,    est venu    de  France.

«Le portrait de Grjebine» figurait dans  les vieux livres,  et  il était connu encore  d'après l'édition de 1922  des «Portraits  faits par Annenkov». On sait, où  se trouve la   plupart de  tableaux de ce livre. Mais on ignorait  où  il fallait chercher «le Portrait de Grjebine».  Finalement, on a appris que  pendant  80 ans,  le tableau se trouvait au sud de la France, - a raconté Joanna Vickery,     chef du département de l'art russe   de Joe Vickery.

C'est  une vraie découverte.  Les propriétaires du tableau, c'étaient des parents de Grjebine, qui vivent  dans le Midi  de la France.  Il est resté  pendant    80 ans dans la famille, chez eux.   Ils   savaient   que c'était  le portrait d'un   parent. À un moment donné, ils ont décidé de   changer le cadre.  Et  les maîtres dans l'atelier,  qui ne  savaient pas lire  en russe et ne pouvaient  pas reconnaitre  l'auteur, ont compris d'après la qualité  de l'œuvre  que ce  n'était pas un   tableau ordinaire.  Les propriétaires, à  leur  tour, se sont adressés à Sotheby's pour que nous l'appréciions.  On peut prévoir leur réaction  quand ils ont appris   que le tableau pouvait    coûter près d'un  millions  de dollars et demi.  La famille  a décidé de le vendre. Je pense que cela fait part  du travail  des maisons d'encan.  Plusieurs œuvres d'art auraient pu  tout   simplement disparaître de l'histoire ». 

Un autre tableau d'un  peintre russe  a aussi  l'origine française. C'est  «Titi et Naranghe, la fille du chef Eki-Bondo» d'Alexandre Jakovlev.  Le tableau  vient d'une  collection française privée, mais  il avait appartenu   initialement    au directeur du consortium  automobile "Citroën"  Georges-Marie  Haardt. C'est une des esquisses du peintre faites pendant une expédition  en Afrique, organisée par  André Citroën   en 1924-1925. En avril de 1925,   Jakovlev et Haardt ont visité le village du chef Eki-Bondo à Niangara (aujourd'hui - le Zaïre Supérieur  faisant partie de   la République Démocratique du Congo), où Jakovlev   a fait le portrait de la   nombreuse famille du chef. L'exposition suivant les résultats de l'expédition  de  Citroën  «  Croisière Noire »   se  passait au Louvre. On ne sait pas exactement, si  Haardt a acheté le tableau de Jakovlev, ou  si c'était  un cadeau du peintre. Mais cette œuvre   est restée pendant  70 années   dans la maison de Haardt, décorée    dans  un  style africain.

Le 9 juin,    les objets  d'art  décoratif- et  appliqué    seront présentés aux ventes.    Il s'agira  de    30 objets   de Fabergé recueillis dans  différents pays du monde. L'objet le plus intéressant parmi les pièces présentées - c'est  une  pendule   -triptyque  et la fleur "la Pensée". La fleur  en or ornée de  pierres précieuses , c'était le cadeau de la reine de la Grande-Bretagne Alexandra   à l'une de ses proches,  Lady  Ivy.   Il n'était pas  toujours convenable d'offrir  des  bijoux.   Mais la fleur   décorée de pierres précieuses  est un cadeau coûteux, mais non  aussi intime. En tout,   près de 84 compositions   florales  ont été  faites.  Plusieurs d'entre elles  se trouvent dans les collections des musées, y compris "le Pissenlit" au Kremlin de Moscou, mais la  plus grande partie  se trouve  chez la reine de la Grande-Bretagne.

L'attrait de cet  art  décoratif et appliqué est international.   Fabergé a  toujours été  très activement vendu  à l'Occident. Par exemple,   il y a vingt ans, quand le marché n'était pas encore développé en Russie, les Américains aimaient beaucoup et estimaient Fabergé. Les tragédies, le romantique, l'histoire de la Russie   attire beaucoup les gens. Sans parler de la qualité des œuvres. Les œuvres  de Fabergé sont des chefs-d'œuvre du  XIX siècle.

C'était le reportage de notre correspondante   Olga Denisova sur les ventes prochaines de Sotheby's.

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