Annonçant mercredi à Tokyo sa démission, le premier ministre japonais Yukio Hatoyama a déploré de ne pas avoir eu le temps de progresser dans les relations avec la Russie, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.
"J'étais certain que, suite à mes rencontres cette année avec le président Medvedev, rencontres que j'attendais avec autant d'impatience, un progrès (dans les relations entre le Japon et la Russie et le règlement du problème territorial, ndlr) serait inévitable. Je regrette", a-t-il déclaré devant les journalistes.
Victime de sa gestion désastreuse du déménagement la base aérienne américaine de Futenma à Okinawa et d'une impopularité record, M.Hatoyama laisse son poste après moins de neuf mois au pouvoir.
Les îles Kouriles, rattachées à l'URSS conformément à des accords internationaux, constituent la pomme de discorde entre Tokyo et Moscou. Tokyo estime que les Kouriles du Sud (Shikotan, Itouroup, Kounachir et Habomai) ont été occupées illégalement par l'Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale et considère leur restitution comme la condition sine qua non de la signature du traité de paix avec la Russie.
Le Japon revendique les "Territoires du Nord", à savoir les Kouriles du Sud, se référant au Traité commercial et frontalier de 1855, document qui reconnaît ces îles comme japonaises.
La Déclaration conjointe de l'URSS et du Japon du 19 octobre 1956 a mis fin à l'état de guerre entre les deux pays mais le traité de paix n'a jamais été signé suite à des divergences sur la délimitation frontalière d'après-guerre.
Le Japon ne cesse d'insister sur l'immuabilité de sa politique quant à la restitution de ces quatre îles, l'opinion japonaise n'admettant pas de compromis sur les Kouriles.
Hatoyama déplore de partir sans régler le problème territorial avec la Russie
19:31 02.06.2010 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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Annonçant sa démission, le premier ministre japonais Yukio Hatoyama a déploré de ne pas avoir eu le temps de progresser dans les relations avec la Russie.