Syndrome d'Okinawa

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Le parti social-démocrate du Japon est sorti de la coalition au pouvoir. Cela met en question la stabilité dans le pays. L'éclatement de la coalition murissait depuis longtemps ayant pour fondement l'avenir de la base militaire américaine à Okinawa.

Le parti social-démocrate du Japon est sorti de la coalition au pouvoir. Cela met en question la stabilité dans le pays.

L'éclatement de la coalition murissait depuis longtemps ayant pour fondement l'avenir de la base militaire américaine à Okinawa. La montée de tension dans les relations des deux Corées a poussé le chef du gouvernement à décider de la conservation de la base. Elle sera déplacée dans un quartier moins peuplée, plus exactement dans la ville Nago. Cela veut dire que les conditions du traité signé en 2006 entre les Etats-Unis et le Japon et concernant la base d'Okinawa seront rigoureusement observées. C'est là qu'intervient une collision politique. Le document avait été signé par l'ancien chef du gouvernement. A cette époque-là le premier-ministre Yukio Hatoyama, chef du parti démocrate, qui était alors simplement candidat aux élections législatives, promettait de retirer la base Futenma d'Okinawa.

Maintenant après l'éclatement de la coalition au pouvoir les démocrates voient leurs positions s'affaiblir davantage à la veille des élections législatives. Le premier-ministre Hatoyama est persuadé que les relations américano-japonaises résident sur le fondement de la « confiance mutuelle ». Pourtant nombreux sont ceux au Japon qui ne partagent pas cet avis. Les politiciens les plus radicaux qualifient d' « occupation » la présence des militaires américains au Japon. Ils invoquent la douleur incessante de Hiroshima et Nagasaki et rappelle la période d'occupation du pays par les troupes des pays alliés pendant sept ans après la fin de la Seconde guerre mondiale.

L'éclatement de la coalition témoigne de la crise des autorités japonaises, a noté dans une interview à la Voix de la Russie Viktor Pavliatenko, chef du Centre d'études de Japon auprès de l'Académie des sciences russe :

« Ce n'est pas seulement une crise du Cabinet japonais. Il s'agit premièrement de la crise du premier-ministre. Et donc du parti démocrate. Il n'y a aucun lieu de supposer que les partis pourront régler leur différend. Les socio-démocrates ont pris une position forte sur la question de la base d'Okinawa. Dans sa campagne électorale Hatoyama avait fait des slogans populaires mais n'a pas pu les réaliser. Dès le début il était clair qu'il ne pourra pas les réaliser. Donc il n'est plus un homme politique et il ne restera ni comme leader de son parti, ni comme premier-ministre.

Bien que le chef du gouvernement japonais espère encore que les socio-démocrates vont écouter le bon sens et rentrer en coalition, les autorités recueillent déjà les fruits de leur désunion. Celle-ci peut amener à un changement radical du paysage politique dans le pays déjà en juillet après les législatives. De toute façon, la cause des divergences - les militaires américains à Okinawa - n'entendent pas eux quitter le Japon.

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