L'avion du « numéro 1 » polonais s'est écrasé le 10 avril à l'approche de Smolensk en raison des erreurs commises par les pilotes, - a déclaré Edmund Klikh qui dirige la Commission d'État chargée d'instruire les accidents d'avions. L'expert polonais a réfuté l'information comme quoi les pilotes ne savaient pas à quelle altitude ils se trouvaient. L'expertise a montré que les instruments les prévenaient du danger. L'équipage du Tu-154 gouvernemental a commis plusieurs erreurs qui ont conduit à la tragédie. Les pilotes ont pris un risque démesuré au mépris de tous les avertissements donnés par les instruments de bord.
Auparavant la presse polonaise faisait paraître toutes sortes de versions du crash du Tu-154 qui mettaient souvent en cause la partie russe. On pointait notamment du doigt les contrôleurs aériens qui donnaient aux pilotes des informations fausses. Or, toutes ces versions ont été démenties en cours de décryptage des boîtes noires. Le politologue Boris Kagarlitski a commenté cette situation à la demande de la Voix de la Russie.
Rien ne permet d'accuser la partie russe du crash de l'avion du président de Pologne. Mais, d'un autre côté, il faut bien comprendre, qu'il y a en Pologne des hommes politiques aux opinions différentes et il y a aussi la presse jaune qui voudrait monter en épingle les sentiments anti-russes. Les médias de ce genre n'hésitent pas à relayer les déclarations aux allures de scandale. Par contre, les personnalités officielles polonaises se montrent très correctes envers ce qui s'est passé dans la région de Smolensk et se gardent de faire des passes d'armes ou des insinuations à l'endroit de la Russie.
Le ministre polonais des AE Radoslaw Sikorski a répondu ouvertement qu'il discutait avec ses collègues du cours de l'enquête mais n'avait jamais entendu qui que ce soit formuler des griefs envers la partie russe. L'enquête a dès le début été caractérisée par la plus grande transparence. Le premier ministre polonais Donald Tusk a promis que tous les documents seraient bientôt publiés.