Sommet Russie-UE: de nombreuses questions au menu (diplomatie russe)

Moscou et Bruxelles ont l'intention d'aborder un large éventail de questions lors du prochain sommet Russie-UE à Rostov-sur-le Don, a déclaré à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko.

"Le sommet représente le principal outil de coopération entre la Russie et l'UE. Certes, les deux parties chercheront à évoquer en premier lieu les questions stratégiques, mais puisque les relations Russie-UE englobent les sphères les plus variées, il est difficile de citer les sujets qui ne retiennent pas l'attention des dirigeants russes et européens", a-t-il affirmé.

Selon le vice-ministre, une grande importance sera attachée au nouveau projet russo-européen "Partenariat pour la modernisation". Les parties ont déjà échangé les premiers documents sur ce thème.

"La Russie espère que ce sera un projet hautement technologique, clair et axé sur l'obtention de résultats concrets dans les domaines déterminant le progrès scientifique et technique", a-t-il souligné.

M.Grouchko a rappelé que la rencontre de Rostov-sur-le Don serait le premier sommet Russie-UE convoqué après la ratification du Traité de Lisbonne.

"C'est la première fois que nous aurons comme interlocuteur une délégation de dirigeants permanents de l'Union européenne", a-t-il précisé, ajoutant que "ce facteur augmentait l'espoir de Moscou que les décisions adoptées à différents niveaux politiques seraient réalisées d'une manière plus conséquente".

D'après le diplomate, le dialogue portera également sur la crise financière qui affecte actuellement la zone euro.

"Ce thème est d'autant plus important que la Russie est le troisième partenaire économique de l'Union européenne, et l'UE est à son tour le principal partenaire commercial de la Russie", a souligné le vice-ministre.

Les parties évoqueront en outre la coopération énergétique qui constitue l'une des composantes fondamentales des relations entre la Russie et l'UE. Le changement climatique, les problèmes de la sécurité en Europe, les conflits gelés et le dossier nucléaire iranien seront également au programme des négociations, a conclu le chef adjoint de la diplomatie russe.