Israël a appelé mardi les défenseurs des droits de l'homme internationaux qui transportent par mer une aide humanitaire à la bande de Gaza soumise à un blocus israélien depuis 2007, à renoncer à leur mission pour éviter une confrontation avec l'armée israélienne.
"Si les organisateurs de cette mission voulaient sincèrement accorder une aide humanitaire au lieu de monter un show publicitaire, ils utiliseraient les moyens requis pour acheminer leur cargaison", a indiqué le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Yigal Palmor invitant les participants à la mission humanitaire à faire parvenir leur aide par les couloirs terrestres à l'exemple "de toutes les organisations internationales importantes".
Neuf navires d'Irlande, de Grèce et de Turquie transportant des centaines de défenseurs des droits de l'homme, ainsi que plusieurs tonnes de matériaux de construction, d'équipements médicaux et de fournitures scolaires se dirigent vers la bande de Gaza. Jeudi dernier, la radio Kol Israel ("La voix d'Israël") avait annoncé que le ministre israélien de la Défense Ehud Barak avait ordonné à l'armée d'intercepter les navires.
La "Flottille de la liberté" est la plus importante opération d'octroi d'une aide humanitaire internationale à l'enclave palestinienne qui subit le blocus économique égypto-israélien depuis que le mouvement Hamas a arraché le pouvoir de l'enclave au Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, pendant l'été 2007.
Des parlementaires européens, des ecclésiastiques, des lords britanniques et même des prix Nobels se sont rendus sans encombres dans la bande de Gaza lors des actions humanitaires précédentes. Mais les autorités israéliennes ont commencé à intercepter les navires humanitaires au large de la bande de Gaza en 2009. Selon Israël, il existe un éventail de possibilités légales suffisant afin d'acheminer des frets humanitaires aux 1,5 million de Palestiniens de Gaza, qui ont notamment reçu 14.000 tonnes d'aide à la mi-mai.