Climat: l'ONU hostile à toute spéculation boursière sur les quotas d'émission

Les mécanismes de marché mis en place pour gérer les émissions de gaz à effet de serre (GES) ne doivent pas servir à enrichir les spéculateurs boursiers, leur vocation première étant de ralentir le réchauffement planétaire, estime le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) Yvo de Boer.

"Ces processus ne visent pas à faciliter la vie des investisseurs ni à augmenter leurs revenus, mais à trouver un moyen efficace et à longue échéance pour réagir aux changements climatiques", a-t-il déclaré mardi lors d'une conférence de presse à Bonne.

M. de Boer est persuadé que les efforts visant à limiter ces changements "ne donneront pas de résultats satisfaisants, y compris sur le plan financier, sans la participation du secteur privé".

S'agissant des futures négociations sur le climat, le secrétaire exécutif de la CCNUCC propose d'une part de formuler des objectifs ambitieux à long terme et d'autre part de mettre au point des mécanismes de marché sensibilisant le secteur privé à ces objectifs.

Le commerce de quotas d'émissions de gaz à effet de serre figure parmi les principaux outils économiques prévus par le protocole de Kyoto qui est entré en vigueur en 2005. Ces quotas sont négociés dans différentes bourses nationales et régionales, dont la bourse européenne du carbone EU ETS (European Union Emission Trading Scheme).

En Russie, le premier concours de projets portant sur la réduction des émissions de GES a été lancé par Sberbank. Au début du printemps 2010, cette institution financière a reçu 44 offres de 35 compagnies pour un total de 77,5 millions de tonnes d'équivalent-CO2.