De cette façon, d'entre les 19longs métrages en compétition à Cannes c'est le film « Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures » a été reconnu comme meilleur. Pourquoi ? On pourrait trouver la réponse dans l'aveu du président du jury du festival, réalisateur américain populaire Tim Burton : « Je n'ai jamais eu affaire à ce genre de fantaisie » Dans ce cas on peut supposer que le film de l'un des principaux réalisateurs russes Nikita Mikhalkov a dit quelque chose à l'imagination du créateur Burton. Il s'agit du « Soleil trompeur - 2 : Exode ». Et avant sa projection à Cannes le réalisateur ne comptait pas trop sur une compréhension complète du public.
Le film demande au spectateur un effort, dit Nikita Mikhalkov. Il invite à essayer de comprendre où est la vérité, où est la contrevérité au for intérieur des gens. Ce qui est juste, ce qui est injuste, qu'est-ce que l'humiliation.
Le critique du cinéma russe connu Kirill Razlogova raconté à notre correspondant quel accueil a été réservé à Cannes au film de Nikita Mikhalkov :
Lors de la projection officielle ce film a été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme, par de longs applaudissements après. Tandis qu'à la projection pour la presse la réaction a été plus réservée, avec des applaudissements tout court. Les échos sont de même très contradictoires, allant du refus catégorique aux propos bien élogieux.
En somme, la liste des films récompensés est très diversifiée, dit Kirill Razlogov. Elle comprend, en particulier, les films français « Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois et « Tournée » de Mathieu Amalric, « Poetry » du réalisateur coréen Chang-dong Lee, le prix du jury est allé à « Un homme qui crie », réalisé par Mahamat-Saleh Haroun.