A la conférence d'Istanbul le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon a proposé de créer un fonds international contre la piraterie maritime. Cette décision est dictée par l'envie d'arrêter le déchaînement du crime impuni provoqué par les actions des pirates somaliens.
Le cas récent avec l'attaque contre le pétrolier Université de Moscou qui avait été capturé par les pirates somaliens le 5 mai a une fois de plus montré que le problème de piraterie porte un caractère juridique et organisationnel. Les pirates ont alors été relâchés parce qu'il n'y avait pas de mécanismes internationaux qui permettraient de les juger. Pour résoudre ce problème on a besoin d'un travail énergique et d'un programme à long terme. Les Nations Unies et toute la communauté internationale sont prêtes à aider le peuple de Somalie, a déclaré Ban Ki-Moon. Selon le secrétaire général de l'ONU, il faut activer la lutte contre les pirates non seulement dans la mer mais aussi sur le continent. La création d'un fonds international est un pas sérieux parce que pour contrecarrer la piraterie on a besoin des moyens financiers, est persuadé Vassili Goutsouliak, expert en droit maritime de l'Institut de l'Etat et du droit auprès de l'Académie des sciences russe :
Ce qui se passe en Somalie est une source de grande préoccupation à la communauté internationale parce que les pertes causées dans cette région se montent à des milliards de dollars. Aujourd'hui les Nations Unies ont adopté une série de résolutions visant à élargir les pouvoirs d'Etats dans cette région. En particulier, ces résolutions vont accorder le droit d'agir dans la mer territoriale de Somalie. Bien plus, il est actuellement autorisé d'agir sur la terre ferme conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. Cela veut dire qu'une base légale solide est déjà créée malheureusement lorsqu'il s'agit de la pratique beaucoup de difficultés se dressent, liées premièrement à la coordination du travail des structures responsables. Et, bien sûr, le principal c'est l'absence de moyens financiers. Dans ce sens la création du fonds qui permettrait de lutter contre la piraterie est une nécessité.
La déclaration d'Istanbul sur la création du fonds international comporte un aspect juridique. On prévoit que cette structure va non seulement neutraliser les pirates mais aussi les rendre à la justice. Pour les Etats dont les bâtiments souffrent des actions des pirates c'est une clause importante parce que à cause de l'imperfection de la législation les pirates restent souvent impunis.