La Russie se félicite des résultats de la réunion du Conseil des ministres des affaires étrangères des pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai qui s'est tenue samedi è Tachkent, - a fait savoir aux journalistes le ministre ruse des AE Sergueï Lavrov. « Toutes les questions de principes ont été résolues et les recommandations qui seront soumises à l'approbation des chefs d'État lors du sommet des 10-11 juin à Tachkent ont été entièrement harmonisées », a noté le ministre. Les ministres des AE de Russie, de Chine, d'Ouzbékistan, du Kazakhstan et du Tadjikistan ont soutenu l'intégrité territoriale et la souveraineté de la Kirghizie et ont indirectement une fois de plus attiré l'attention de l'Iran sur la nécessité de coopérer avec l'AIEA. Voici le commentaire de notre envoyée spéciale Elizaveta Issakova qui se trouve à Tachkent :
La question kirghize s'est placée naturellement au devant de la scène. « La sécurité et la stabilité dans l'espace de l'OCS sont indissociablement liées à la sécurité et à la stabilité de chacun de ses membres », - ont souligné les ministres dans le document final et ont convenu d'aider Bichkek dans la mesure du possible.
A la rencontre de l'OCS la Kirghizie était représentée non pas par le ministre des AE du nouveau gouvernement mais pas le coordinateur national chargé des questions de participation à l'organisation. Pourtant, cela a suffi à harmoniser pleinement tous les documents sans pour autant désigner nommément la personne qui représentera Bichkek lors du sommet de juin.
La Kirghizie sera représentée de toute façon, - a déclaré le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov.
Le sommet se déroulera selon la formule qui, d'une part, assurera le plein format de l'OCS y compris la présence de Kirghizie en qualité d'État souverain dont l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance ont été confirmées par tous les participants. En même temps, le niveau de participation sera décidé ultérieurement compte tenu du fait que les autorités kirghizes sont engagées dans le processus de leur légitimation, a déclaré le ministre russe des AE.
Le règlement sur les modalités d'admission de nouveaux membres occupe une place particulière parmi les documents approuvés parles ministres. La validation de ce texte par les chefs d'État en juin permettra de lever le long moratoire imposé à l'adhésion à l'OCS et ouvrira la voie de son élargissement. Si Moscou s'y montre favorable, Pékin manifeste sa réticence. La Chine pense que l'élargissement de l'Organisation tend à l'affaiblir au lieu de la renforcer parce qu'il sera plus difficile d'arriver à une position concertée. En outre, Pékin craint de perdre ses positions économiques privilégiées au sein de l'OCS si l'Inde venait à y adhérer.
Selon les sources diplomatiques au sein de l'OCS, le texte du nouveau Règlement contient la clause qui dit que le pays frappé par les sanctions du CS de l'ONU ne peut pas être membre de l'Organisation. Cela diminue les chances de l'Iran qui a le statut d'observateur. Les membres de l'OCS ont ainsi envoyé un signal à Téhéran en ce sens qu'il doit coopérer avec l'AIEA et pratiquer une plus grande transparence face à la communauté international au sujet de son programme nucléaire.
