Notre observateur Alexei Grigoriev propose à votre attention son commentaire «L'Afrique a fait son apport à la victoire commune sur le fascisme» et traditionnellement un bref aperçu « L'Afrique - les échos de la semaine ».
Le 65ème anniversaire de la Victoire dans la Grande guerre patriotique contre l'Allemagne nazie est célébré le 9 mai en Russie. C'est l'événement essentiel de l'année. Le Jour de la Victoire est célébré en Europe le 8 mai. Les pays du Sud du Sahara marquent aussi cette fête parce qu'ils ont fait leur apport à la victoire commune sur l'Allemagne nazie. Plusieurs territoires africains ayant fait partie des empires coloniaux britannique et français ont constitué une sorte d'arrière-front et une source de produits stratégiques pour leurs armées ayant conbattu contre les armées du 3ème Reich. Cependant, les Africains ont combattu aussi dans les armées des métropoles. Les historiens ont établi, écrit Alexei Grigoriev, qu'au moins un million de personnes avaient été recrutées pendant la guerre dans les armées des Etats membres de la coalition antihitlérienne. Ce n'est pas un indice trop impressionnant par rapport au nombre total de recrutés : 110 millions de personnes mais leur participation à la guerre n'en est pas moins importante. Les Africains ont combattu sur les fronts d'Europe occidentale, d'Afrique du Nord, du Proche-Orient et même en Birmanie et à Malaya. Des milliers d'entre eux ont donné leurs vies dans les batailles au nom de la victoire commune contre un ennemi commun.L'un des combats s'est déroulé le 20 juin 1940 près de la ville de Chasselay à 20 kilomètres de Lyon. Ce jour la 3ème compagnie du 25ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais a reçu l'ordre d'arrêter un convoi de chars allemands se dirigeant dans le sud du pays. Les Sénégalais ont tenu ferme pendant deux jours tant qu'ils avaient des munitons. Les Allemands ont blessé le commandant, le capitaine Gouzy, tué deux sous-lieutenants et beaucoup d'Africains. Les nazis ont fait prisonniers 70 Sénégalais restés vivants les ayant fusillés de mitrailleuses et écrasé les blessés par les chenilles des chars. Les habitants de la commune de Chasselay ont racheté un lot de terre où ils ont aménagé le cimetière Tata sénégalais. Tata, en Afrique Occidentale, signifie une « enceinte de terre sacrée », où l'on inhume les guerriers morts au combat. La dépouille de 188 Sénégalais est ensevelie au cimetière entouré de mur rouge de type soudanais. Les prières catholiques et musulmanes sont prononcées tous les ans le 8 mai à la cérémonie de deuil se déroulant devant la stelle avec les noms des héros. Le conseiller du président du Niger Hassan Diallo a dit, en particulier, à la récente cérémonie :
La défaite de l'Allemagne nazie s'est répercutée sur le sort des peuples africains. Selon la plupart des historiens, Hitler ayant déchaîné la Seconde guerre mondiale s'intéressait peu à l'Afrique. L'historien camérounais Alexandre Kuma N'dumbe ayant publié en 1980 le livre sensationnel «Hitler voulait l'Afrique. Le projet du 3ème Reich sur le continent africain» a essayé de démentir cette thèse. Il a prouvé à l'issue de l'études des archive secrètes de l'Allemagne de l'Est et de l'Ouest, ainsi que des Etats-Unis que l'un des buts de сette guerre mondiale consistait pour Hitler non pas simplement à récupérer les anciennes colonies allemandes perdues en 1918, mais à modeler une Afrique fasciste du nord au sud, et de l'est à l'ouest, au service d'une Grande Europe allemande. L'Afrique, selon Alexandre Kuma N'dumbe, deviendrait ainsi l'immense colonie d'une Europe unifiée et dont la métropole serait Berlin. A part ses théories racistes, Hitler voulait s'emparer de ressources naturelles du continent pour le transformer en perspective en un rempart d'agression contre les Etats-Unis afin de s'assurer la domination mondiale. La victoire sur l'Allemagne nazie au prix d'immenses victimes parmi les Soviétiques a sapé les projets du führer
