Kirghizstan: l'OTSC "préoccupée" face à un changement non-constitutionnel de pouvoir

Les chefs d'Etat de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) qui se sont réunis samedi à Moscou pour un sommet informel ont exprimé leur "préoccupation" face à un "changement non-constitutionnel de pouvoir" au Kirghizstan en avril.

Les leaders des pays de l'OTSC ont également regretté dans une déclaration spéciale les victimes des troubles des 6-7 avril, et insisté sur la nécessité d'"une normalisation", ainsi que du rétablissement de l'ordre public", de "la garantie des droits et libertés et de la légitimation des instituts du pouvoir", tout en considérant ces événements comme "une affaire intérieure de la République du Kirghizstan".

L'opposition kirghize a dissous le parlement et le gouvernement avant de former un gouvernement provisoire le 7 avril, à la suite des troubles qui ont fait près de 90 morts et près de 1.500 blessés à Bichkek et dans d'autres régions du pays. Le président Bakiev, venu au pouvoir en 2005 par un coup d'Etat appelé la "révolution des tulipes", a quitté le pays le 16 avril pour le Kazakhstan.

Actuellement, M.Bakiev, dont l'extradition est réclamée par le Parquet kirghiz, se trouve en Biélorussie dont le président, M.Loukachenko, assiste au sommet de l'OTSC.

l'Organisation du Traité de sécurité collective regroupe sept Etats postsoviétiques: l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, l'Ouzbékistan et le Tadjikistan.